L’organisation EI frappe le coeur de Londres
REVUE DE PRESSE – Grande-Bretagne, États-Unis, Russie, Allemagne… Les journaux du monde entier sont ce matin consacrés aux tragiques événements londoniens.
En Une des journaux britanniques, l’attaque est souvent présentée comme une «attaque contre la démocratie», à l’instar du Daily Mirror. Le Daily Mail titre sur «Le jour où la terreur est arrivée à Westminster». Le Times parle d’un «Assaut sur Westminster». Westminster désigne dans l’imaginaire britannique le cœur – sacré ou vilipendé – de la vie politique et de la démocratie du pays. Un sanctuaire violé pour la première fois depuis une attaque de l’IRA au mortier contre Downing Street en 1991. Le Telegraph reprend en manchette les mots de Theresa May: «Nous n’autoriserons jamais le mal nous diviser». Etonnamment, le Sun n’évoque pas à sa une le terrorisme, en titrant sur «Le fou qui a poignardé la Grande-Bretagne au cœur», sous une photo de l’assaillant sur une civière. Le tabloïd rend aussi hommage au «policier héros qui est mort en l’arrêtant». Keith Palmer, 48 ans, était un policier non armé, comme la grande majorité des forces de l’ordre britanniques. Il était membre du corps de protection diplomatique, chargé de la sécurité du Parlement.

États-Unis
L’attaque de Londres est présente à la une des principaux journaux américains, mais aucun d’eux ne lui consacre ses éditoriaux, attendant d’en savoir plus sur l’auteur des crimes et ses motivations. Les analystes relèvent les similarités mais aussi les différences avec les récents attentats terroristes commis par des individus isolés, en France, en Belgique ou aux Etats-Unis. «A Westminster, l’arme était grossière mais la cible était l’une des mieux défendues» du Royaume-Uni, observe The Atlantic, contrairement aux cibles «molles» (non protégées) du Bataclan, de Nice ou d’Orlando.