Zimbabwe : la ZANU PF invite Mugabe à démissionner

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Les médias d’Etat au Zimbabwe rapportent que la plupart de structures régionales du parti au pouvoir, la ZANU-PF, ont voté une motion de censure contre le président Robert Mugabe, au motif qu’il « est trop vieux et incapable de diriger le Zimbabwe »

Selon le journal The Herald, les structures du ZANU-PF dans les dix provinces du pays l’ont invité à démissionner.

Robert et Grace Mugabe

Les provinces ont également exigé l’expulsion de la Première Dame, Grâce Mugabe, du ministre de l’Enseignement supérieur Jonathan Moyo, du ministre de la Gouvernance locale, Saviour Kasukuwere et du ministre des Finances Ignatius Chombo, accusés de vouloir « détruire la ZANU PF de l’intérieur.

Cette motion survient trois jours après que l’armée du Zimbabwe a envahi la capitale Harare et pris le contrôle du pays, après avoir assigné en résidence Mugabe et sa famille.

Grace Mugabe qui était pressentie pour la succession de son mari a quitté son pays pour la Namibie, a appris la BBC.


Mugabe en résidence surveillée

Mugabe sain et sauf mais en résidence surveillée. L’information a été rendue publique par le Président de l’Afrique du Sud, un pays voisin du Zimbabwe. A travers un message télévisé, Jacob Zuma a affirmé qu’il est entré en contact avec l’armée et a invité une nouvelle fois à une résolution pacifique de la crise. Mais la nouvelle importante qu’il a donné c’est le confinement du Président zimbabwéen Robert Mugabe avec qui il a eu un échange plus tôt.

Robert Mugabe in detention after military takes control

Crise au Zimbabwe/Sortie de l’armée: Mnangagwa l’instigateur?

Au Zimbabwé, la situation a évolué depuis que des tirs ont été entendus cette nuit non loin de la résidence du Président Mugabe. Pour un député de l’opposition, le vice-président déchu n’est pas étranger à la série d’événements qui se produit actuellement dans le pays. Reçu sur BBC, un député du principal parti d’opposition , Eddie Cross, a retracé les liens entre le vice président déchu et l’armée qui depuis quelques heures a pris le contrôle de certains points stratégiques de la capitale Harare. Pour lui, Emmerson Mnangagwa, le vice-président déchu est “derrière les événements. A l’en croire les événements de cette envergure ne “peuvent se passer sans l’aval” d’Emmerson Mnangagwa puisqu’il a dirigé les opérations conjointes du commandement militaire, une structure créée depuis l’indépendance. Au micro de la BBC, Eddie Cross donne sa lecture de la situation affirme que “vous allez vite entendre que Mugabe se retire de la vie politique et qu’il le choisit comme successeur

“Résoudre à l’amiable l’impasse politique”

A travers un communiqué, le Président sud africain Jacob Zuma a lancé un appel au peuple zimbabwéen. Il invite le gouvernement et les forces armées “à résoudre à l’amiable l’impasse politique et à veiller à ce que la paix et de la sécurité soient maintenues dans le pays“. Le même communiqué rassure que “la communauté de développement d’Afrique australe, la SADC, continuera à suivre de près la situation et est prête à apporter son aide si nécessaire pour résoudre l’impasse politique en accord avec les protocoles et processus établis de la SADC”.

(La nouvelle tribune)

Zimbabwe: des officiers démentent un coup d’Etat militaire

Des officiers ont démenti ce mercredi matin 15 novembre à la télévision publique qu’un coup d’Etat soit en cours au Zimbabwe. Plus tôt, des militaires avaient pris possession du siège de la radiotélévision publique ZBC.

 Dans une adresse lue à la télévision publique ZBC, vers 4h du matin mercredi, des militaires ont démenti qu’un coup d’Etat soit en cours au Zimbabwe. Ce n’est pas « un coup d’Etat militaire », ont-ils assuré.

Ils ont affirmé que Robert Mugabe et sa famille étaient sains et saufs, alors que peu avant, l’AFP, citant un témoin, avait rapporté des échanges de tirs nourris près de sa résidence privée. « Nous ne faisons que viser les criminels qui l’entourent (…) dès que notre mission sera accomplie, nous nous attendons à ce que la situation retourne à la normale », a déclaré un général qui lisait le message.

Un soldat a lu un communiqué à la télévision nationale ZBC, dans la nuit de mardi à mercredi 15 Novembre 2017. Les militaires ont affirmé intervenir contre des « criminels » de l’entourage du président Mugabe. (@ capture d’écran de la télévision ZBC)

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