Le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem provoque une journée sanglante
Peu avant la cérémonie d’inauguration de Jérusalem, des heurts entre manifestants palestiniens et l’armée israélienne ont éclaté, faisant au moins 52 morts et plus de 2.400 blessés. Le gouvernement palestinien dénonce un « massacre ».
Israël redoutait une escalade de la violence à l’occasion du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem , le jour des 70 ans de son Indépendance et à la veille de la Nakba, la catastrophe associée à la création de l’Etat hébreu, pour les Palestiniens. Ce scénario noir survenu à une date doublement symbolique s’est confirmé.

Plusieurs heures avant le début de la cérémonie d’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis, dans la capitale israélienne, et en présence de nombreux dignitaires américains, des heurts violents ont éclaté à la frontière avec Gaza, où se sont pressés près de 35.000 manifestants palestiniens.
Ces affrontements entre les manifestants de l’enclave contrôlée par le Hamas et l’armée israélienne ont fait 52 morts et plus de 2.400 blessés, côté palestinien, suscitant de vives réprobations internationales, dont celle de Paris qui « condamne les violences des forces armées israéliennes». Emmanuel Macron a réaffirmé « la désapprobation de la France » à l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem et dit que « le statut de Jérusalem ne pourra être déterminée qu’entre Israéliens et Palestiniens. »
Le chef de l’Etat français s’est entretenu avec le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas et a déclaré que les Palestiniens ont « le droit » à « la paix et la sécurité », a fait savoir l’Elysée dans un communiqué. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël de « terrorisme d’Etat ». C’est le bilan le plus lourd enregistré depuis le début de ces marches hebdomadaires, initiées depuis le 30 mars le long de la clôture de la sécurité, qui avaient déjà fait une cinquantaines de morts. Aucun Israélien n’a été tué.