Des camps de rééducation politique en Chine communiste – comme au bon vieux temps

Ces camps de rééducation existent donc bel et bien au nord-ouest de la Chine, dans le Xinjiang et ce sont les Ouïghours, peuple turcique à majorité musulmane, qui sont principalement visés. Le gouvernement en nie toute existence, préférant parler de « formation professionnelle »… formation pour le moins coercitive qui passe en particulier par l’interdiction de la pratique religieuse et l’endoctrinement. Il faut mettre au pas ces communautés coupables de n’être point assez chinoises et de porter, de ce fait, des ferments potentiels de rébellion. Pékin veut définitivement modeler les Ouïghours musulmans à son image – les chrétiens subissent le même sort. Pas de liberté pour les ennemis du communisme.
Être Chinois ou ne pas être – ou plutôt être communiste ou ne pas être…
Lundi, l’ONG Human Rights Watch a publié un rapport révélant l’ampleur de la répression que le gouvernement chinois fait peser sur l’ensemble de la population ouïghoure, nous apprend Breitbart. Et de deux manières bien complémentaires : par la détention arbitraire de familles entières dans des « camps de rééducation » et par l’organisation d’une surveillance humaine et technologique méthodique de tous les citoyens libres du Xinjiang. Des deux côtés, les droits de l’homme, définis comme tels, sont largement violés : droits fondamentaux à la liberté d’expression, à la religion et à la vie privée, et surtout protections contre la torture, les mauvais traitements et les procès inéquitables. Des violations « d’une ampleur jamais vue en Chine depuis la Révolution culturelle de 1966-1976 », selon l’ONG qui a pu recueillir le témoignage de cinq personnes vivant dans les camps et de 58 anciens résidents du Xinjiang, vivant depuis à l’étranger.
De la détention arbitraire de masse : les belles heures du patriotisme chinois
Selon le rapport, jusqu’à un million de personnes vivraient dans les camps de rééducation politique. Un rapport similaire publié dans Radio Free Asia suggère qu’un Ouïghour sur six au Xinjiang a été détenu dans un tel camp. Ceux qui se sont échappés ont rapporté qu’ils devaient atteindre un certain « niveau » de patriotisme pour pouvoir sortir : par exemple, apprendre plus de 1 000 caractères chinois, ou encore, selon les rapports d’autres ONG, manger du porc, écouter et regarder des heures de propagande pro-Xi Jinping… Certains Ouïghours ont signalé à Human Rights Watch que la moitié ou plus des membres de leur famille proche se trouvent dans ces camps.
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