Chypre: pourparlers pour une difficile réunification de l’île

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Les Casques bleus de l’ONU sont présents sur l’île depuis 1974 (Florian Choblet/AFP)

Les dirigeants du nord de l’île décident en 1983 de créer une République turque de Chypre nord pour entériner le fait accompli. Dans la mesure où l’ONU a condamné plusieurs fois l’occupation turque, elle ne peut accepter ce qui résulte d’une guerre. Cet État n’est reconnu par personne sauf Ankara, encore aujourd’hui. Une position que ne peut tolérer l’ONU selon Joëlle Dalègre: «Le reconnaître reviendrait pour un État à accepter que des frontières puissent changer simplement par l’intervention militaire d’un État sans accord international. Quant aux Chypriotes grecs, le reconnaître serait annuler toute leur lutte depuis 1950.»

Un véritable casse-tête

En 2004, l’ONU avait proposé un plan de réunification, avec un vote par référendum. Il avait été largement approuvé par les Chypriotes turcs (près de 65 %), mais fermement rejeté par les Chypriotes grecs à plus de 75 %. Pour expliquer ce refus, Joëlle Dalègre propose une comparaison à un cas franco-allemand bien connu: «Imaginez qu’en 1900 on ait dit aux Français: “Les Allemands sont gentils, ils vous rendent l’Alsace-Lorraine mais leur armée restera au cas où”…»

 

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