La justice japonaise émet un mandat d’arrêt contre Carole Ghosn
Les autorités nippones reprochent à l’épouse de l’homme d’affaires, qui a fui au Liban, d’avoir fourni de faux témoignages. En parallèle, Interpol a lancé une demande d’arrestation de Carlos Ghosn.

L’épouse de Carlos Ghosn se trouvait à son tour, mardi 7 janvier, dans le viseur de la justice japonaise, qui a émis un mandat d’arrêt à son encontre. Selon un communiqué du parquet de Tokyo, Carole Ghosn est soupçonnée de fausses déclarations devant la justice japonaise en avril 2019, quand elle avait été interrogée sur ses éventuelles rencontres avec une personne dont le nom n’a pas été cité. Dans un entretien au journal Le Parisien mis en ligne mardi soir, Carole Ghosn a qualifié cette mesure de « vengeance des procureurs japonais » qui, selon elle, veulent « mettre la pression sur [son] mari et [la] punir une fois de plus ».
Mme Ghosn était en première ligne pour défendre son mari, qui avait été arrêté en novembre 2018 au Japon puis inculpé. Après cent trente jours de prison notamment, M. Ghosn avait été libéré sous caution à la fin du mois d’avril mais avait l’interdiction de voir ou de contacter sa femme. Cette interdiction était perçue par la défense de M. Ghosn comme une « punition » pour le démoraliser, tandis que le parquet japonais soupçonnait Mme Ghosn d’être entrée en contact avec des protagonistes de l’affaire.
Par ailleurs, le nom de Carole Ghosn est cité dans l’enquête japonaise, car il est apparu qu’elle dirigeait la compagnie Beauty Yachts, enregistrée dans les Iles Vierges britanniques, qui a participé au montage financier destiné à acheter un yacht de 37 mètres avec de l’argent possiblement détourné à Nissan.
Après sa fuite du Japon, Carlos Ghosn s’exprime pour la première fois devant la presse