Adhésion de l’Ukraine à l’UE : la Commission pose des conditions

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L’exécutif communautaire recommande aux Vingt-Sept d’accorder à Kiev le statut de candidat à l’entrée dans l’espace européen. Une décision hautement symbolique qui ne changera rien dans l’immédiat pour ce pays en guerre.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d’une conférence de presse après une réunion du collège des commissaires au siège de l’UE à Bruxelles, vendredi 17 juin 2022. GEERT VANDEN WIJNGAERT / AP

En recommandant aux Vingt-Sept, vendredi 17 juin, d’offrir à l’Ukraine une « perspective européenne » et de lui accorder le statut de candidat à l’Union, c’est un message politique que la Commission a adressé à Kiev. En effet, même si les chefs d’Etat et de gouvernement européens, qui doivent se retrouver à Bruxelles les 23 et 24 juin pour en discuter, suivent cet avis, cette décision, certes hautement symbolique, n’aura aucune conséquence immédiate pour ce pays en guerre.

« Les Ukrainiens sont prêts à mourir pour défendre leurs aspirations européennes. Nous voulons qu’ils vivent avec nous le rêve européen », a déclaré Ursula von der Leyen, vendredi. Pour cela, il leur faudra attendre plusieurs années. Car le statut de candidat que l’exécutif communautaire propose d’attribuer à Kiev ne présume en rien de la suite. Il s’accompagne d’une liste de réformes que l’Ukraine doit mener à bien, pour que les négociations pour l’accession du pays à l’Union européenne (UE) puissent commencer. « Ce statut de candidat est réversible », confie un haut fonctionnaire. Si tant est qu’il l’accorde à Kiev, le Conseil européen peut ensuite décider de le lui retirer.

« L’Ukraine a déjà adopté environ 70 % des règles, normes et standards européens », a précisé Mme von der Leyen, mais beaucoup reste à faire dans des domaines comme « l’Etat de droit, les oligarques, la lutte contre la corruption et les droits fondamentaux ». La suite, a-t-elle martelé, « dépendra entièrement de l’Ukraine » et de la manière dont elle « mettra en œuvre des réformes importantes » – sachant, comme l’a affirmé l’ex-ministre d’Angela Merkel, que nombre d’entre elles peuvent se faire même en temps de guerre. « Le gouvernement fonctionne, le Parlement fonctionne », a-t-elle répété. La Commission fera une première évaluation du chemin parcouru d’ici à la fin de l’année.

(source: lefigaro.fr)

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