Le procès en appel de Marine Le Pen aura lieu en 2026, la cour d’appel de Paris envisage une décision à l’été
En cas de décision favorable de la Cour d’appel, Marine Le Pen pourra se présenter à la présidentielle 2027.

JUSTICE – Rendez-vous dans un an. Au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen à quatre ans de prison pour détournement de fonds publics, la date de l’appel se précise. On ne sait pas quand encore exactement la leader du Rassemblement national aura droit à un nouveau procès. Mais la cour d’appel de Paris veut faire vite.
Dans un communiqué publié ce mardi 1er avril, la juridiction envisage « une décision à l’été 2026 », soit dans des délais plus brefs que d’ordinaire. À titre de comparaison François Fillon avait attendu 679 jours (cela aurait emmené Marine Le Pen à février 2027) entre sa condamnation en première instance et la confirmation de la peine en appel. Une manière de répondre aux demandes formulées par les camps politiques (Olivier Faure et Gérald Darmanin, notamment) qui souhaitent un appel rapide. « Il vaut que la justice se hâte », avait aussi exhorté la principale intéressée.
« C’est une très bonne nouvelle dans laquelle je veux voir le trouble qu’a créé le jugement », a réagi Marine Le Pen dans Le Parisien, visiblement satisfaite de la date du procès.
Pourquoi la date de l’appel est capitale
Marine Le Pen et le Rassemblement misent tout sur ce procès en appel pour requalifier la candidate pour la prochaine présidentielle.« Je vais effectivement demander de la manière la plus claire qui soit que la décision d’appel intervienne en me permettant d’envisager une candidature à l’élection présidentielle », a déclaré l’élue du Pas-de-Calais. À ce stade, elle ne peut pas y participer puisque la peine de cinq ans d’inéligibilité qui a été décidée contre elle s’applique immédiatement et que l’appel ne suspend pas cette exécution provisoire.
En attendant un autre jugement qui lui serait favorable, Marine Le Pen est donc empêchée de se présenter à toutes les élections : les municipales du printemps prochain ou des éventuelles législatives qui surviendraient en 2025 en cas de nouvelle dissolution. Pour la présidentielle, il lui reste donc un espoir : celui d’être relaxée en appel. Mais si la décision était intervenue fin 2026 voire début 2027, il aurait été trop compliqué pour le Rassemblement national d’attendre cette issue.
Une décision à l’été 2026 change donc la donne pour le parti d’extrême droite et ne l’oblige pas à mettre tout de suite sur orbite son candidat de substitution, Jordan Bardella. Reste un obstacle de taille pour la députée du Pas-de-Calais qui vise une quatrième candidature à l’Élysée. Il faudra que la décision en appel lui soit favorable. Deux possibilités se présentent : une relaxe pure et simple qui la blanchirait totalement ou levée de l’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité qui lui permettrait alors de se présenter.
(source: huffingtonpost.fr)