Assemblée Nationale – Le groupe parlementaire Irmar revient à la charge

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Après plusieurs semaines de silence, le groupe parlementaire Irmar affirme maintenir sa majorité à l’Assemblée nationale et dément toute division interne.

Les élus Irmar affirment disposer encore de la majorité à l’Assemblée nationale.

Depuis le vote de la motion d’empêchement contre l’ancien président Andry Rajoelina et la destitution du Bureau permanent, ses députés semblaient en retrait. Le groupe Firaisankina avait même évoqué son éclatement, entraînant la perte de sa majorité. Dans un communiqué publié mardi, les élus Irmar contestent ces affirmations et réaffirment leur position dominante à Tsimbazaza.

« Il a été avancé que certains députés du groupe majoritaire Irmar auraient présenté leur démission, conduisant à une modification du rapport de forces au sein de l’Assemblée nationale. Or, à ce jour, le président du groupe parlementaire Irmar n’a reçu aucune lettre de démission officielle », indique le texte.

Selon ce dernier, l’Irmar compte toujours 106 députés, contre 21 seulement pour le Firaisankina. Un rappel chiffré destiné à conforter son statut de première force parlementaire, alors que l’évolution des alliances avait laissé croire à un basculement. Cette prise de parole vise aussi à remobiliser les élus et à réaffirmer la légitimité du groupe majoritaire dans un contexte politique incertain.

Un timing révélateur

La déclaration intervient en pleine session budgétaire. L’Irmar entend ainsi reprendre l’initiative dans un hémicycle où ses propres divisions ont facilité le vote de la motion d’empêchement et la destitution du Bureau permanent. Officiellement, ses députés affirment ne pas avoir été consultés dans le choix du Premier ministre, comme le prévoit l’article 54 de la Constitution. Pourtant, plusieurs d’entre eux figuraient à Iavoloha lors de la présentation du nouveau chef du gouvernement, Heritsalama Rajaonarivelo, lundi dernier.

Cette contradiction illustre les tensions qui traversent encore le groupe, partagé entre fidélité à l’ancien président et adaptation au nouveau pouvoir. En affichant son unité, l’Irmar cherche à peser dans les décisions à venir. Reste à savoir si cette démonstration suffira à restaurer son autorité sur une Assemblée où le Firaisankina et plusieurs élus indépendants gagnent en influence.

(source: Tsilaviny Randriamanga – lexpress.mg)

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