La Thaïlande appelle le Cambodge à annoncer «en premier» un cessez-le-feu

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Une femme se tient devant un abri temporaire au milieu de violents affrontements entre la Thaïlande et le Cambodge le long d’une zone frontalière contestée, dans la province de Surin en Thaïlande, le 11 décembre 2025. Athit PERAWONGMETHA / REUTERS

La Thaïlande a estimé mardi que c’était au Cambodge d’annoncer «en premier» un cessez-le-feu dans leur conflit frontalier qui a fait au moins 32 morts en dix jours et poussé environ 800.000 personnes à évacuer de part et d’autre.

«Le Cambodge doit annoncer en premier le cessez-le-feu  en tant qu’agresseur du territoire thaïlandais», a déclaré lors d’un point-presse la porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Maratee Nalita Andamo, posant deux autres conditions pour un arrêt des combats. «Deuxièmement, le cessez-le-feu doit être appliqué et doit tenir», a-t-elle ajouté. «Troisièmement, le Cambodge doit coopérer sincèrement aux efforts de déminage (des régions frontalières)».

Le Cambodge n’a pas répondu dans l’immédiat alors que les affrontements entre les deux voisins d’Asie du Sud-Est, qui se disputent des morceaux de territoire le long de leur frontière, sont entrés dans leur dixième jour. Selon les derniers bilans des autorités, 17 personnes ont été tuées côté thaïlandais (16 soldats et un civil) et 15 côtés cambodgien, toutes des civils.

5.000 à 6.000 Thaïlandais bloqués au Cambodge

Donald Trump avait affirmé vendredi que les dirigeants des deux pays avaient accepté une trêve après un coup de téléphone de sa part, mais le gouvernement thaïlandais a démenti et les combats se sont poursuivis au cours du week-end. Le président américain était déjà intervenu en juillet lorsqu’un premier épisode de violences entre la Thaïlande et le Cambodge avait fait 43 morts en cinq jours.

Un accord de cessez-le-feu avait été signé fin octobre en Malaisie, pays assurant la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), mais il n’a tenu que quelques semaines. Une réunion spéciale des ministres des Affaires étrangères de l’Asean doit avoir lieu le 22 décembre pour essayer de trouver une solution diplomatique au conflit.

Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a par ailleurs indiqué qu’entre 5.000 et 6.000 de ses ressortissants étaient bloqués au Cambodge dans la ville frontalière de Poipet, où les passages sont suspendus depuis samedi. «La suspension des passages frontaliers est une mesure nécessaire pour réduire le risque que des civils soient tués ou blessés», a défendu dans un communiqué le ministère cambodgien de l’Intérieur, rappelant que les liaisons aériennes étaient maintenues entre les deux pays.

(source: lefiagro.fr)

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