Air France-KLM
Air France-KLM : une opération financière « inamicale » de l’Etat néerlandais
Paris et La Haye jouent l’apaisement. Après le raid surprise de l’État néerlandais, qui est entré au capital d’Air France-KLM à hauteur de 14 %, soit presque au même niveau que l’État français, le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire et son homologue hollandais ont affiché leur bonne entente vendredi 1er mars. Comment faut-il interpréter ce passage en force du gouvernement néerlandais ? Coup de bluff ou réelle volonté de reprise en main ?
L’entrée du gouvernement des Pays-Bas au capital d’Air France s’était faite de manière peu «orthodoxe», a admis le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra, lors d’une rencontre avec Bruno Le Maire le 1er mars.
Un déplacement à Paris qui n’a rien d’une visite de courtoisie pour le ministre néerlandais, qui a mené depuis le 20 février une campagne de rachat de titres Air France.
Là où le bât blesse, c’est que les autorités françaises n’ont appris la manœuvre de La Haye que le 26 février, soit près d’une semaine après le début de l’opération, lorsque Wopke Hoekstra a tenu une conférence de presse