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Fournisseurs de la JIRAMA – La rupture de certains contrats à l’étude

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Le gouvernement malgache envisage de revoir ou de suspendre voire de rompre certains contrats avec les fournisseurs de la Jirama.

Le ministre de l’Énergie, Ny Ando Ralitera, s’exprime à l’Assemblée nationale.

Des contrats en danger. Le gouvernement malgache envisage de revoir ou de mettre fin à certains contrats avec les fournisseurs de la Jirama, l’entreprise publique qui fournit l’électricité et l’eau. Hier, le ministre de l’Énergie et des Combustibles, Ny Ando Ralitera, a déclaré devant l’Assemblée nationale que ces contrats pourraient être rompus si les fournisseurs mettent en péril les intérêts de l’État.

Il a précisé qu’une inspection sera menée pour vérifier le respect des engagements. Si l’enquête montre que certains fournisseurs créent des risques pour la Jirama, le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour protéger l’entreprise et le pays. Toutefois, certains experts rappellent que la loi sur la privatisation limite les marges de manœuvre de l’État : toute modification ou annulation de contrat doit respecter le cadre légal, ce qui pourrait freiner cet élan. La privatisation consiste à confier tout ou partie des activités d’une entreprise publique au secteur privé, généralement pour améliorer son efficacité et sa compétitivité. Dans ce cadre, l’État réduit son rôle direct, mais doit respecter certaines règles, comme le respect des contrats existants et la fixation légale des prix. Ces contraintes peuvent donc limiter la possibilité de modifier ou d’annuler rapidement les contrats, même si le gouvernement le souhaite.

Mais pour mieux analyser la situation, le gouvernement a créé un groupe de travail rassemblant les ministères du Commerce, de l’Énergie, la Primature et la Présidence. L’objectif est de revoir les contrats et de vérifier si des ajustements ou des annulations sont nécessaires.

Un économiste souligne que même dans un marché libéral, l’État peut agir : « Même si les contrats sont privés, la Jirama reste une société d’État. L’État peut demander le respect des engagements, ajuster les prix ou annuler un contrat si cela est dans l’intérêt public. » Cette intervention est justifiée par la situation financière de la Jirama.

Initiative

En 2024, l’entreprise devait environ 400 millions de dollars à ses fournisseurs privés. Ces retards de paiement montrent les difficultés à gérer un système basé sur des opérateurs privés. Lire la suite »