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RDC : retour sur l’annulation de l’Union européenne de sa mission d’observation • RFI

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L’Union européenne (UE) a annoncé, mercredi 29 novembre, l’annulation de sa mission d’observation électorale en RDC pour n’avoir pas reçu l’autorisation de déployer ses matériels de communication. Quelles sont les raisons du retrait inattendu des observateurs européens, à seulement trois semaines du scrutin ?

Présidentielle en RDC : l’Union africaine sort de sa réserve

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L’Union africaine (UA) a fini par rompre avec sa tradition de déclarations prudentes et consensuelles. Dans un communiqué diffusé jeudi 17 janvier au soir à l’issue d’une réunion à Addis-Abeba, en Ethiopie, l’organisation panafricaine a émis « des doutes sérieux sur la conformité des résultats provisoires » proclamés une semaine plus tôt en République démocratique du Congo (RDC). En conséquence, « les chefs d’Etat et de gouvernement demandent la suspension de la proclamation des résultats définitifs des élections ». Ce que nulle organisation internationale n’avait osé faire.

Le président rwandais Paul Kagame, président en exercice de l’UA, lors d’une réunion au siège de l’organisation, le 17 janvier. EDUARDO SOTERAS / AFP

L’UA est présidée pour quelques semaines encore par le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, qui a convoqué cette « réunion de haut niveau » sur la situation post-électorale en RDC. Président réformateur de l’organisation, M. Kagame agit alors que les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) proclament la victoire de Félix Tshisekedi, peu apprécié par Kigali mais avec qui le président congolais sortant, Joseph Kabila, a pactisé pour partager le pouvoir. Or, son rival de l’opposition, Martin Fayulu – qui, selon une fuite de données de la CENI, l’a emporté –, conteste ces résultats. Les résultats définitifs sont censés être annoncés sous peu, le président devant prêter serment le 22 janvier.

Longtemps discret, s’interdisant de prendre position publiquement sur la crise politique de son voisin congolais, où il a soutenu des milices et considérablement profité des ressources naturelles, le président rwandais a fini par intervenir diplomatiquement par le biais de l’UA. Et par mettre la pression sur M. Kabila, qu’il connaît bien pour l’avoir encadré puis soutenu après avoir structuré la rébellion de son père, tombeur de Mobutu Sese Seko en 1997.

Les Nations Unies paralysées

Joseph Kabila, dont le dernier mandat s’est achevé en décembre 2016, est désormais considéré comme une menace sérieuse pour la sécurité de pays voisins. Lire la suite »