herbiers marins

La conservation de la biodiversité marine dans le programme scolaire

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La journée mondiale des herbiers marins a été célébrée le 1er mars. Une occasion pour l’ONG C3 Madagascar (Conservation Centrée sur la Communauté) pour organiser une activité de sensibilisation sur les écosystèmes marins menacés par l’exploitation côtière et la pollution d’origine humaine. Cette célébration met en valeur le rôle en tant de poumon vert inestimable pour la planète et l’humanité attribué à cette biosphère.

Les herbiers marins ne sont pas des algues, mais des plantes à fleurs qui vivent dans des zones abritées peu profondes le long de la côte. Ils forment de vastes prairies verdoyantes et denses sous la mer, abritant jusqu’à 3 000 espèces de différentes formes, couleurs et tailles.

Les herbiers jouent un rôle important pour les humains et les créatures marines : protection côtière, amélioration de la qualité de l’eau, puits de carbone, zone de reproduction pour poissons commerciaux et refuge pour la biodiversité. Des espèces menacées mais emblématiques comme les tortues vertes marines et les dugongs, espèces clés que les programmes de cet ONG cherchent à protéger, se nourrissent presque exclusivement d’herbes marines. Un hectare d’herbier marin peut abriter jusqu’à 80 000 poissons. Des herbiers en bonne santé sont donc vitaux pour la conservation durable des ressources de pêche.

Le 1er mars, journée des herbiers marins, une sensibilisation s’est ainsi tenue au CEG François de Mahy à Diégo Suarez. L’équipe de C3 a commencé la journée par une évaluation des connaissances des élèves de l’école, suivie par une présentation sur les rôles et l’importance des plantes et fleurs marines. 40 jeunes actifs dans la protection de l’environnement, qui ont été recrutés et formés par l’ONG, et qui sont communément appelés « Junior Ecoguards », se sont rendus à Nosy Lonjo sur le littoral proche pour y mettre en pratique leurs connaissances et identifier les différentes espèces d’herbiers marins, ainsi que la faune associée à cet habitat. Ils ont pu observer 4 espèces sur les 11 présentes à Madagascar.

À la fin de l’activité, un questionnaire d’évaluation des connaissances a permis d’établir une augmentation de près de 80% des connaissances des élèves. Un élève a dit apprécier pouvoir observer directement les herbiers après la séance théorique, tandis que l’enseignant en charge a insisté sur l’importance de la poursuite de ces activités pour motiver les jeunes à protéger l’environnement.

Une convention de partenariat entre l’ONG C3 Madagascar et le Ministère de l’Education Nationale a été signée récemment. Elle vise le renforcement de l’éducation environnementale à travers la formation des enseignants et des jeunes, leur mobilisation et l’inclusion de la conservation de la biodiversité marine dans le programme scolaire au niveau national.

(source: Madagascar Tribune)

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