processus électoral
Élection présidentielle : Un report du premier tour de scrutin en gestation

L’idée de reporter la date du premier tour germe dans le microcosme, même si le gouvernement et le collectif des candidats sont pour le respect du calendrier électoral.
Deux mois
Le Collectif des candidats est pour le maintien de la date du 09 novembre 2023 pour le premier tour de scrutin. Le chef du gouvernement (collégial) n’en pense pas moins en martelant que l’élection est l’unique voie pour avoir un président en janvier 2024, tel qu’il est prévu par le chronogramme. Si les deux parties en présence s’accordent sur le respect du calendrier électoral, une troisième voie ou voix (c’est selon) véhicule le report du scrutin dans deux mois. Le temps d’assurer la tenue d’élections libres, transparentes, inclusives et surtout acceptées par tous. Bon nombre d’observateurs pensent, à tort ou à raison, que la mission de Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies auprès de l’Union Africaine s’inscrit dans cette optique.
Consensus
Connu et reconnu pour ses compétences avérées dans la recherche de consensus entre parties prenantes à un litige ou à un conflit mais aussi pour son expérience dans le domaine de la paix et de la sécurité, le Représentant spécial nommé en février 2022 par Antonio Guterres, est attendu demain à Tana. Comme par hasard, quoique rien ne soit fortuit en politique surtout en matière électorale, l’arrivée de la délégation conduite par ce diplomate de carrière rompu à la prévention et à la résolution de crise, coïncide avec la date annoncée par le Collectif des candidats pour faire une déclaration commune. C’est aussi le jour de la tenue hebdomadaire du conseil de gouvernement et du conseil des ministres au Palais de Mahazoarivo.
Dialogue
Fort de son expérience dans la conduite de dialogue entre gouvernement et opposition, Parfait Onanga-Anyanga rencontrera sûrement les deux parties avec les 5 membres de sa délégation afin de trouver un compromis qui ne frise pas pour autant la compromission. Le report éventuel de deux mois de la date du premier tour sortirait effectivement du cadre constitutionnel dans la mesure où la loi fondamentale dispose que « l’élection du président de la République a lieu 30 jours au moins et 60 jours au plus avant l’expiration du mandat du président en exercice ».
Avis
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