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Refonte judiciaire – Israël : de grands entrepreneurs soutiennent Herzog

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Le président a rencontré 30 dirigeants qui exhortent le gouvernement à interrompre les procédures législatives et à entamer un dialogue pour trouver un compromis

 

Les fabricants, industriels et entreprises technologiques israéliens exhortant le gouvernement et l’opposition à entamer un dialogue en vue d’un accord de compromis sur les changements judiciaires proposés. (Autorisation)

Les dirigeants de quatre grandes organisations de fabricants et d’entreprises ont réitéré mardi leur appel public à l’ouverture d’un dialogue en vue d’un accord de compromis sur la refonte du système judiciaire prévue par le gouvernement et ont mis en garde contre les dommages sociaux et économiques déjà infligés.

Des annonces dans les journaux, signées par les dirigeants de l’Association des fabricants d’Israël, de la Fédération des chambres de commerce israéliennes, de l’Association des constructeurs d’Israël et de l’Association israélienne des hautes technologies, ont exhorté les partisans et les opposants aux changements judiciaires proposés à s’asseoir et à travailler en vue d’un compromis, comme l’a préconisé le président Isaac Herzog.

« Nous soutenons pleinement l’initiative du président. La politique attendra, l’unité du peuple passe avant tout. Asseyez-vous, discutez et mettez-vous d’accord », ont écrit les organisations dans les annonces, dont le titre est « Le leadership exige du courage ».

La semaine dernière, les fabricants et les industriels ont lancé un appel similaire dans des annonces publiées dans la presse. Herzog, qui a été la figure de proue des efforts visant à faire avancer un accord de compromis, a déclaré lundi qu’il consacrait tout son temps à la recherche d’une solution à la crise de la refonte judiciaire, estimant que la situation constituait une crise constitutionnelle et sociale « très grave ». Mardi, Herzog a rencontré 30 entrepreneurs et dirigeants d’entreprise pour discuter des répercussions de la proposition de refonte judiciaire sur l’économie et sur les activités commerciales en Israël et à l’étranger.

Bien que la coalition ait indiqué qu’elle était ouverte au dialogue sur cette restructuration, elle a refusé de ralentir le processus législatif. La Knesset a fait avancer mardi matin une législation déterminante qui permettra d’assortir les lois d’une dite clause « dérogatoire », une clause qui interdira à la Haute cour de les réexaminer. Ce projet de loi devra encore faire l’objet de deux votes à la Knesset pour devenir une loi.

S’il est adopté comme prévu, le texte de lois proposé placerait le pouvoir judiciaire largement sous contrôle politique, empêchant presque totalement la Haute Cour de justice de freiner l’exécutif et le législatif, et donnant un pouvoir quasi illimité à la majorité au pouvoir. La coalition a déclaré qu’elle cherchait à mettre en œuvre toutes ses réformes radicales avant que la Knesset ne s’arrête pour Pessah, dans un peu plus de deux semaines.

Des employés de la high-tech manifestant contre la refonte judiciaire prévue par le gouvernement israélien, à Tel Aviv, le 9 mars 2023. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

« Notre préoccupation pour le sort de l’État et de l’économie israélienne est réelle et nous avons donc ressenti le besoin d’agir », a déclaré Ron Tomer, président de l’Association des fabricants d’Israël, mardi. « Nous n’avons qu’un seul État et nous devons le préserver, ainsi que l’unité du peuple – c’est cette unité qui a fait la force et la résistance de la société et de l’économie israéliennes. »

« La rupture de notre unité nous fera du tort à tous », a averti Tomer.

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