Brexit: la PM Theresa May en difficulté pour les négociations de sortie

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Sérieux problème pour Theresa May. La première ministre britannique a été désavouée par la Haute Cour de Justice sur la mise en place du Brexit. Elle entendait décider seule, c’est-à-dire sans vote au parlement, du moment et de la façon de déclencher le fameux article 50 du traité de Lisbonne, qui lancera officiellement le processus de retrait de l’Union européenne (UE). La justice en a décidé autrement, estimant qu’un vote du parlement était obligatoire. «Le gouvernement n’a pas le pouvoir de déclencher l’article 50», estiment les juges. Il ne s’agit cependant que de la première manche du bras de fer judiciaire. Theresa May a en effet décidé de faire appel immédiatement auprès de la Cour suprême.

Theresa May, la noiuvelle PM britnnique
Theresa May, la noiuvelle PM britnnique

Deux citoyens ont déposé plainte

Derrière cette bataille constitutionnelle, déclenchée par la plainte de deux simples citoyens britanniques, se cache un bras de fer entre la Chambre des communes et Theresa May. Parmi les 650 députés de la Chambre basse, environ les deux tiers ont fait campagne pour rester dans l’UE (y compris Theresa May d’ailleurs). Aujourd’hui, pratiquement aucun d’entre eux n’entend remettre en cause la décision populaire: le Royaume-Uni va sortir de l’Union. En revanche, beaucoup veulent conserver la main haute sur le processus de sortie. Pas question pour eux de laisser la première ministre dicter les termes du Brexit.

Leur détermination s’est renforcée depuis le congrès du Parti conservateur début octobre, quand Theresa May a laissé entendre qu’elle se dirigeait vers une coupure nette avec l’UE, qui implique sans doute une sortie du marché unique.

En face, Theresa May estime qu’elle a l’obligation de respecter le vote populaire, rappelant au passage la « Magna Carta Libertatum » ou Grande Charte de 1215, socle de la démocratie britannique. Les Britanniques ont voté à 52% pour sortir de l’UE, et son mandat est d’exécuter leur volonté. Elle entend garder le contrôle des négociations, qui s’avèrent déjà suffisamment compliquées avec les 27 partenaires européens pour ne pas ajouter des considérations de politique intérieure.

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