RD Congo: succès de la médiation de l’Episcopat catholique congolais

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Pouvoir et opposition vont cogérer le pays durant la transition entre la fin du mandat du président Joseph Kabila, le 20 décembre, et l’élection de son successeur fin 2017, avec la création d’un Conseil national de transition (CNT).

 

Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco)
Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco)

L’accord signé grâce à la médiation de l’épiscopat congolais autorise le président Joseph Kabila à demeurer à la tête du pays jusqu’à la « fin 2017 », en contrepartie de la création d’un Conseil national de transition (CNT) présidé par l’opposant historique Étienne Tshisekedi et de la nomination d’un Premier ministre issu de sa coalition d’opposition « le Rassemblement ».

Les évêques se sont déclarés « heureux » d’avoir réussi à « aboutir à un compromis politique inclusif », selon le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), Mgr Marcel Utembi, qui a estimé que cet accord avait l’avantage « d’éviter au pays le chaos ». Le chef de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) a salué « l’inclusivité souhaitée (qui) a permis d’avoir ce consensus plus large ». « Mais le travail doit continuer, il faut sauvegarder la stabilité politique en mettant en oeuvre chaque point de cette nouvelle feuille de route politique », selon lui.

Dans un contexte de profonde crise politique, ce compromis reste une avancée notable et pose la base d’une transition, en dépit de multiples et lourdes incertitudes. Dans le document de seize pages, pas de calendrier précis ni de modalités pratiques du futur partage du pouvoir. A la dernière minute, la majorité a exigé de retarder d’au moins trois mois la formation du futur gouvernement d’union nationale. Ce que l’opposition a refusé.

Selon cet accord, des élections présidentielle, législatives et provinciales sont prévues en décembre 2017. Or, selon les experts électoraux, il est simplement impossible de tenir les trois scrutins d’un coup dans un pays continent où le recensement le plus récent date du milieu des années 1980.

avec AFP

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