D. Trump retire les USA du traité de libre-échange Trans-Pacifique

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Ce traité, initié comme un contrepoids à l’influence grandissante de la Chine, a été signé en 2015 par 12 pays d’Asie-Pacifique représentant 40 % de l’économie mondiale, mais n’est pas encore entré en vigueur.

«Nous en parlions depuis longtemps», a-t-il déclaré aux journalistes présents lors de la signature, jugeant que cette décision était «une bonne chose pour le travailleur américain».

Durant sa campagne, Donald Trump avait dénoncé un accord «terrible» et promis de s’en retirer au plus vite.

L’administration Obama le présentait au contraire comme le nec plus ultra de tous les traités de libre-échange, car cet accord va bien au-delà de la simple levée des barrières douanières.

Le président Fonald Trump signe le retrait du TPP
Le président Fonald Trump signe le retrait du TPP

Il prévoit aussi la levée de barrières non tarifaires, comme l’ouverture des appels d’offres nationaux par les pays membres aux entreprises étrangères sans avantages indus pour leurs propres entreprises publiques, ou encore le respect du droit du travail selon les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT).

De nombreuses ONG dénonçaient cependant les effets pervers d’un texte jugé opaque sur les droits des travailleurs, l’environnement, la perte de souveraineté ou encore l’accès aux médicaments.

Le premier ministre japonais Shinzo Abe, grand défenseur de l’accord, avait reconnu fin 2016 que « le TPP sans les États-Unis «n’aurait pas de sens».

Le traité a été signé par 12 pays: Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, États-Unis et Vietnam.

En se retirant du TPP, Donald Trump porte un coup d’arrêt au libre-échange commercial traditionnellement défendu par les États-Unis et amorce un changement de cap qui pourrait laisser le champ libre à la Chine.

Selon Edward Alden, expert au Council on Foreign Relations, l’administration Trump est persuadée que les États-Unis «se font toujours avoir dans les grandes négociations multilatérales» et privilégiera désormais des accords bilatéraux de moindre ampleur.

Le TTIP avec l’Europe aussi menacé

L’accord de libre-échange TTIP négocié depuis 2013 entre les États-Unis et l’Union européenne pourrait donc bien être la prochaine victime sur la liste de changement radical de l’Administration Trump.

Grand critique de la construction européenne, M. Trump semble se désintéresser totalement de ce traité et ne cache pas son souhait de négocier en priorité un accord bilatéral avec le Royaume-Uni afin de faire du Brexit un «succès».

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