Decret anti-immigration: vives oppositions contre le décret signé par D. Trump
Un juge fédéral de Seattle a bloqué temporairement vendredi le décret du président américain Trump interdisant l’entrée aux États-Unis pour les ressortissants de sept pays musulmans, le revers le plus important pour cette mesure très controversée.
Cette injonction temporaire du juge fédéral James Robart est valide sur l’ensemble du territoire américain, le temps qu’une plainte déposée lundi par le procureur de l’État de Washington, Bob Ferguson, soit examinée entièrement.
Les juges fédéraux de plusieurs autres États ont également statué contre l’interdiction depuis qu’elle a été décrétée vendredi dernier, notamment en Californie et dans l’État de New York, mais la décision du juge Robert est celle dont la portée est la plus vaste.
«La Constitution a vaincu aujourd’hui», a déclaré M. Ferguson après l’annonce de la décision. «Personne n’est au-dessus de la loi, pas même le président», a-t-il ajouté, faisant remarquer que le juge Robart avait été nommé par l’ex-président républicain George W. Bush.
Le gouverneur de l’État de Washington Jay Inslee a quant à lui qualifié la décision de «victoire éclatante» mais a averti que la bataille pour annuler le décret n’était pas terminée.
Le Vatican se dit « préoccupé »
Le Vatican s’est dit mercredi 1er février préoccupé après les décrets du président américain Donald Trump sur le mur à la frontière mexicaine et sur l’interdiction d’entrée des ressortissants de sept pays musulmans.
« Naturellement il y a de la préoccupation. Nous sommes les messagers d’une autre culture, celle de l’ouverture », a déclaré à la chaîne catholique Tv2000 Mgr Angelo Becciu, numéro 3 du Vatican, interrogé sur cette mesure américaine. « Nous sommes des constructeurs de ponts, nettement moins de murs et tous les chrétiens devraient réaffirmer avec force ce message », a-t-il affirmé.