Arabie saoudite : des princes et des ministres arrêtés dans le cadre d’une opération anti-corruption
Onze princes et des dizaines de ministres, anciens et actuels, ont été arrêtés samedi soir en Arabie saoudite, sur ordre d’un nouvel organe de lutte anti-corruption, dont la direction a été confiée au prince héritier Mohammed ben Salmane.
Onze princes et des dizaines de ministres, anciens et actuels, ont été arrêtés, samedi 4 novembre, en Arabie saoudite, dans le cadre d’une opération anti-corruption. Parallèlement, les puissants chefs de la Garde nationale saoudienne, une force d’élite intérieure, et de la Marine ont été limogés.

Ces arrestations et limogeages sont intervenus quelques heures après la création, par décret royal, d’une commission anti-corruption dirigée par le prince héritier et homme fort du royaume ultra-conservateur, Mohammed ben Salmane (MBS), âgé de 32 ans.
Fin octobre, « MBS » avait promis une Arabie « modérée », en rupture avec l’image d’un pays longtemps considéré comme l’exportateur du wahhabisme, une version rigoriste de l’islam qui a nourri nombre de jihadistes à travers le monde.
Parmi les dizaines de personnalités interpellées samedi figure le célèbre milliardaire Al-Walid ben Talal, selon une source gouvernementale.
Parallèlement, Metab ben Abdallah, chef de la puissante Garde nationale saoudienne et un temps considéré comme prétendant au trône, ainsi que le chef de la Marine Abdallah Al-Sultan et le ministre de l’Economie Adel Fakih ont été abruptement limogés.
Selon la chaîne Al-Arabiya à capitaux saoudiens, 11 princes, 4 ministres et des dizaines d’ex-ministres ont au total été arrêtés, alors que la commission anticorruption a ouvert des enquêtes sur des affaires, pour certaines assez anciennes dont une concerne les inondations meurtrières ayant dévasté en 2009 Jeddah (ouest).
(avec AFP)