Au Brésil, après Lula, l’ex-président Temer est emprisonné pour corruption

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Placé en détention préventive, il aurait été le récipiendaire d’un pot-de-vin versé en 2014 par des entreprises du secteur de l’énergie.

L’ancien président brésilien Michel Temer a été arrêté le 21 mars à Sao Paulo dans le cadre d’une enquête pour corruption. MAURO PIMENTEL / AFP

Quelques minutes avant son arrestation, Michel Temer s’était étonné de voir tant de monde devant sa résidence du quartier huppé d’Alto de Pinheiros, à Sao Paulo, au Brésil. L’ancien président, arrivé au pouvoir à la suite de l’impeachment (destitution) de Dilma Rousseff en 2016, vivait paisiblement, selon ses proches, « avec le sentiment du devoir accompli », depuis qu’il avait transmis son écharpe présidentielle, le 1er janvier, au chef de file de l’extrême droite, Jair Bolsonaro. Cible d’une dizaine d’enquêtes liées à des affaires de corruption, l’homme de 78 ans a été arrêté, jeudi 21 mars, sur ordre du juge de Rio de Janeiro Marcelo Bretas dans le cadre de l’opération « Lava Jato » (lavage express).

« Michel Temer est le chef d’une organisation criminelle, un homme qui a occupé pendant au moins deux décennies bon nombre des postes les plus importants de la République et qui s’est servi de son pouvoir politique pour transformer les divers bras armés de l’Etat brésilien en machine à collecter les pourboires », écrit le juge. Criant son innocence, l’ancien président a qualifié son emprisonnement de « barbarie », tandis que le MDB s’étonnait de cette « précipitation ». « Chacun répond de ses actes », a pour sa part commenté Jair Bolsonaro en déplacement au Chili.

 

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