Après les « regrets », la classe politique congolaise demande à la Belgique des excuses et des réparations

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Le roi des Belges a exprimé dans une lettre ses « profonds regrets » pour les crimes commis par son pays au Congo pendant la période coloniale.

Un buste vandalisé du roi Léopold II, à Gand, en Belgique, le 30 juin 2020. JOHN THYS / AFP

Tous les regards se sont tournés vers la présidence congolaise… en vain. C’est la ministre des affaires étrangères qui s’est finalement chargée de la réaction officielle de la République démocratique du Congo (RDC) aux « profonds regrets » exprimés, mardi 30 juin, par le roi Philippe de Belgique pour les crimes commis par son pays pendant la période coloniale. Un mea culpa qui a mis « du baume sur le cœur des Congolais », selon Marie Tumba Nzeza, et qui pourrait marquer le début d’un « changement profond » dans les relations entre les deux pays.

Si globalement, le message du souverain a été bien accueilli, beaucoup de Congolais ont émis des réserves sur la démarche, regrettant que la lettre adressée au président Félix Tshisekedi ne comporte pas d’excuses au sens strict. Un repentir par trop « incomplet », selon Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, interrogé par Le Monde Afrique.

Dans sa lettre, Philippe évoque en effet les crimes commis par la Belgique au Congo lorsque le pays était la propriété personnelle de son ancêtre, le roi Léopold II, et pendant la période coloniale de 1908 à 1960. Il ne dit rien des années qui ont suivi l’indépendance, le 30 juin 1960. Or « il y a encore beaucoup de questions sur les responsabilités de chacun, dont la Belgique, dans la mort de Patrice Lumumba [premier chef du gouvernement du Congo indépendant] », pointe son petit-neveu, le militant anticorruption Jean-Jacques Lumumba.

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