100 millions de dollars des Etats-Unis pour lutter contre le Kere dans le Sud
L’ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, Michael Pelletier a annoncé lundi à Iavoloha, lors d’une rencontre avec Andry Rajoelina, trois projets financés par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Ces projets apportent un engagement supplémentaire de 100 millions de dollars de la part des Etats-Unis pour lutter contre l’insécurité alimentaire à Madagascar.

Ce financement devrait fournir des solutions à long terme à l’insécurité alimentaire dans les zones les plus touchées par ce fléau dans le pays.
Ces trois projets apporteront une aide alimentaire immédiate et des solutions à long terme face l’insécurité alimentaire dans le Sud et le Sud-Est de Madagascar. Le projet « Firangà » apportera une aide d’urgence à plus de 167.000 personnes dans les régions d’Atsimo Andrefana et Androy et le traitement de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans. Le projet « Maharo », à hauteur de 45 millions, étalé sur cinq ans, répondra aux besoins nutritionnels à long terme de plus de 279.000 personnes vulnérables dans ces deux régions.
Le troisième projet dénommé « Fiovana », avec un financement à hauteur de 45 millions de dollars sur cinq ans vise à réduire l’insécurité alimentaire chez plus de 428.000 personnes dans les régions Vatovavy et Fitovinany et Atsimo Atsinanana
Ces projets seront mis en œuvre par le Catholic Relief Services (CRS) et l’Adventist Development and Relief Agency (ADRA), en étroite collaboration avec le programme d’actions et les efforts de développement à long terme du gouvernement malgache.
« Nous sommes des frères qui cheminent à travers bois … Vous pouvez toujours compter sur les États-Unis d’Amérique, comme nous savons que nous pouvons compter sur Madagascar », a lancé le diplomate qui revient juste d’un voyage dans les régions affectées du sud et n’a pas manqué de faire part de ses impressions sur les défis qu’on y rencontre.
Andry Rajoelina a indiqué, pour sa part, qu’outre les actions d’urgence nutritionnelles et médicales à court terme, l’État œuvre également pour la mise en place de projets à long terme pour l’éradication de la malnutrition et l’autonomisation des familles. Il a entre autres mis l’accent sur le projet « Titre vert » qui permettra aux familles les plus vulnérables d’avoir accès à un terrain cultivable et avoir une source de revenu. « Nous devons unir nos forces et coordonner nos actions pour apporter des résultats concrets, quantifiables et mesurables afin d’éradiquer la famine dans le sud », a-t-il réitéré.
L’année dernière, le total des aides de l’USAID s’élevait à 114 millions de dollars, dont 62 millions dans des activités du secteur santé où les États-Unis sont le plus grand pays donateur. Les 52 millions de dollars restants ont financé un éventail de programmes qui visent la promotion de la croissance économique et les opportunités d’emploi, la protection et le développement des ressources naturelles et humaines, des ressources marines et forestières et la promotion d’une agriculture durable et de la sécurité alimentaire.