Au Brésil, les limites de la purge de Lula dans l’armée, après les émeutes du 8 janvier par les pro-Bolsonaro
« Tous ceux qui ont participé aux actes putschistes seront punis », a assuré le président brésilien, le 18 janvier. Dans son camp, certains trouvent au contraire que le coup de balai du chef de l’Etat ne va pas assez loin.

C’était une réunion négociée de longue date et inscrite en rouge à l’agenda du chef de l’Etat brésilien. Ce vendredi 20 janvier, Luiz Inacio Lula da Silva a reçu au palais présidentiel du Planalto les principaux commandants de l’armée nationale. La rencontre, organisée moins de deux semaines après le saccage des institutions de Brasilia, dont les militaires sont accusés d’être en partie responsables, était des plus attendues.
Sous le feu des critiques, le général Julio Cesar de Arruda, l’amiral Marcos Sampaio Olsen et le lieutenant-brigadier Marcelo Kanitz Damasceno, respectivement chefs de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l’air, ont affiché des mines graves. L’ambiance n’était pourtant pas au règlement de comptes, mais plutôt à la réconciliation. Les émeutes du 8 janvier n’ont officiellement pas été abordées lors de la réunion. « Nous avons parlé de la capacité de création d’emplois que le Brésil possède dans l’industrie de la défense », a assuré, face à la presse, le ministre de la défense, José Mucio.
Ces derniers jours, les révélations compromettantes se sont pourtant accumulées sur le rôle pour le moins trouble de l’armée dans la mise à sac des palais de Brasilia. En cause, il y a d’abord la passivité, voire la connivence des « vert olive » (le surnom des militaires brésiliens) face aux campements d’extrême droite, installés des semaines durant devant les casernes. Mais, aussi et surtout, leur action le jour même des événements.
(source: lemonde.fr)
Le président brésilien Lula a décidé de limoger le chef de l’armée, Julio César de Arruda ce samedi 21 janvier, ont annoncé à l’AFP des sources au sein des forces armées.