Les relations entre l’UE et la Chine sont étroitement liées à l’attitude de Pékin en Ukraine, rappelle Ursula von der Leyen

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Avant un voyage en Chine la semaine prochaine avec le président Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, met en garde Pékin : « Nous devons être francs : la manière dont la Chine continuera de réagir face à la guerre de Poutine sera un facteur déterminant de l’avenir des relations entre l’UE et la Chine », a-t-elle lancé. « Loin d’être décontenancé par l’invasion atroce et illégale de l’Ukraine, le président Xi maintient son amitié “sans limite” avec la Russie de Poutine », a souligné Ursula von der Leyen lors d’un discours devant des centres de réflexion à Bruxelles. « La Chine a le devoir de jouer un rôle constructif dans l’encouragement d’une paix juste. Mais cette paix ne peut être juste que si elle est fondée sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a-t-elle poursuivi. « Tout plan de paix qui consacrerait les annexions russes n’est tout simplement pas viable », a-t-elle martelé.

Evoquant plus largement l’avenir des relations entre l’UE et la Chine, Ursula von der Leyen a réaffirmé qu’il n’était « ni viable ni dans l’intérêt de l’Europe », de « se distancier » de Pékin. « Nos relations ne sont ni noires ni blanches, et notre réponse ne peut l’être non plus. C’est pourquoi nous devons nous concentrer sur la réduction des risques, et non sur la distanciation », a-t-elle insisté.

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est actuellement à Pékin. Après le chancelier allemand Olaf Scholz en novembre, il est le deuxième dirigeant d’un pays de l’UE à se rendre en Chine depuis le début de la pandémie de Covid-19, il y a plus de trois ans.

Le président chinois, Xi Jinping, a effectué la semaine dernière une visite en grande pompe à Moscou. La Chine, qui n’a jamais dénoncé l’invasion russe de l’Ukraine, a proposé en février un « plan de paix » pour mettre fin à la guerre, qui dure depuis plus d’un an, mais les Etats-Unis et l’Europe restent sceptiques sur la capacité de Pékin à jouer un rôle de médiateur. Washington a par ailleurs mis en garde Pékin contre la tentation de livrer des armes à Moscou.

(source: lemonde.fr)

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