Le nombre de conflits armés dans le monde n’a jamais été aussi haut depuis 1946

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Un tank israélien dans la bande de Gaza à proximité de la frontière avec Israël, ce 8 juin. Amir Cohen / REUTERS

L’an dernier, 59 conflits ont été enregistrés dans le monde, dont près de la moitié (28) en Afrique, selon le rapport de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (Prio).

La planète a connu en 2023 le nombre de conflits armés le plus élevé depuis 1946 même si, paradoxalement, le nombre d’États en proie à ces conflits est en baisse, selon une étude norvégienne publiée lundi. L’an dernier, 59 conflits ont été enregistrés dans le monde, dont près de la moitié (28) en Afrique, selon le rapport de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (Prio).

Mais le nombre de pays en proie à un conflit a reculé, passant de 39 en 2022 à 34. Celui des morts au combat a aussi été divisé de moitié (environ 122.000), selon les données collectées par l’université suédoise d’Uppsala auprès des organisations internationales et d’ONG. Tiré par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le conflit à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, ce chiffre reste tout de même le troisième plus élevé depuis 1989.

Groupe djihadiste État islamique

«La violence dans le monde n’a jamais été aussi élevée depuis la fin de la Guerre froide», relève Siri Aas Rustad, chercheuse au Prio et rédactrice principale du rapport qui observe les tendances sur la période 1946-2023. «Les chiffres suggèrent que le tableau des conflits est devenu de plus en plus complexe, avec un plus grand nombre de belligérants actifs au sein d’un même pays», souligne-t-elle.

Selon le Prio, l’augmentation du nombre de conflits est en partie due au groupe djihadiste État islamique qui s’est propagé en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient, et à l’implication d’un nombre croissant d’acteurs non-étatiques, tels que les djihadistes de Jama’at Nusrat al-Islam Wal-Muslimin (JNIM). «Cette évolution fait qu’il est de plus en plus difficile pour des acteurs comme les groupes humanitaires et les organisations de la société civile de manœuvrer (…) et d’améliorer la vie des gens», fait valoir Mme Rustad.

Si le nombre de morts au combat a reculé l’an dernier, celui aggloméré des trois dernières années est le plus élevé des trois dernières décennies. Après l’Afrique, les régions du monde les plus touchées par les conflits armés étaient l’Asie (17), le Moyen-Orient (10), l’Europe (3) et les Amérique (1).

(source: lefigaro.fr)

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