En Inde, le retour en force de l’opposition au Parlement, emmenée par Rahul Gandhi

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Depuis son score aux législatives de juin qui avait privé Narendra Modi de majorité absolue, l’alliance d’opposition se montre très combative et bataille pied à pied sur le vote du budget.

Le chef du Parti du Congrès, Rahul Gandhi, arrive au Parlement indien, à New Delhi, le 26 juin 2024. AFP

Les critiques fusent de toutes parts dans les rangs de l’opposition indienne. La session parlementaire consacrée au vote du budget, qui s’est ouverte lundi 22 juillet et se déroulera jusqu’au 12 août, se veut d’ordinaire fastidieuse. Mais cette année, la ministre des finances de Narendra Modi, Nirmala Sitharaman, doit faire face, comme jamais auparavant, aux salves envoyées par les responsables du Parti du Congrès et ses alliés. Ces derniers sont visiblement ragaillardis par leur remontée électorale, lors des législatives du printemps.

L’alliance de l’opposition, baptisée India (Indian National Developmental Inclusive Alliance), emmenée par le Parti du Congrès, avait créé la surprise en remportant plus de 230 sièges sur les 543 que compte la Lok Sabha, la Chambre basse du Parlement. Privé de majorité absolue, le Bharatiya Janata Party (BJP) du premier ministre Narendra Modi doit désormais compter sur le soutien indispensable de deux alliés régionaux, le parti de Nitish Kumar qui dirige l’Etat du Bihar, et celui de Chandrababu Naidu à la tête de l’Andhra Pradesh.

Les forces en présence changent la donne. Pendant dix ans, le BJP a dominé le Parlement et la plupart des lois ont été votées en l’absence de débat. « Depuis les élections, et plus particulièrement lors de cette session parlementaire consacrée au budget, l’opposition se montre très combative », juge Neerja Chowdhury, journaliste spécialiste de la politique indienne. « Elle ne laisse plus rien passer », estime-t-elle. Ainsi, ses membres n’ont pas manqué de dénoncer la préférence accordée dans la préparation du budget aux Etats piliers de la coalition du BJP, l’Andhra Pradesh et le Bihar.

(suite dans: lemonde.fr)

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