Zaza Ramandimbiarison : « Le président du Sénat doit démissionner »

Publié le

Pour Zaza Ramandiarison, la démission de Richard Ravalomanana est une nécessité nationale.

Le général Richard Ravalomanana, président du Sénat, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une tourmente sans précédent. Ancien commandant de la gendarmerie nationale, spécialiste du renseignement et haut responsable censé garantir l’intégrité des institutions, il est accusé d’avoir laissé prospérer, à ses côtés, un individu aux pratiques plus que douteuses. Pour plusieurs observateurs, notamment Zaza Ramandimbiarison, ancien vice-premier ministre, le maintien de cet officier supérieur à la tête du Sénat est devenu intenable.

Conseiller bénévole

Un homme cristallise la controverse : Khushwinder Singh, ressortissant indien, longtemps vu dans l’entourage immédiat du président du Sénat. Bien que sans fonction officielle, il a été aperçu à plusieurs événements internationaux, accrédité comme « conseiller bénévole ». Une présence insolite qui s’explique aujourd’hui par la révélation de ses activités : impliqué dans l’affaire d’immatriculation temporaire de cinq Boeing 777, désormais intégrés à la flotte de la compagnie iranienne Mahan Air, sous sanctions internationales, après avoir été visé par un avis de recherche, il est arrêté mercredi dernier

Compromission

Comment un tel personnage a-t-il pu agir aussi librement au sein de la haute sphère institutionnelle ? La question hante désormais l’opinion publique.

Plus grave encore : comment un général de corps d’armée, ex-patron du renseignement, a-t-il pu ignorer, voire tolérer, les agissements d’un tel individu dans son entourage immédiat ? Pour Zaza Ramandimbiarison, ce n’est pas une simple erreur de jugement, mais un aveuglement coupable, voire une compromission. Limogé dans l’urgence, M. Singh n’a été écarté qu’après que le scandale a éclaté au grand jour. Trop tard, selon l’ancien vice-premier ministre, pour effacer la responsabilité du général Ravalomanana.

Nécessité nationale

Le scandale autour du président du Sénat dépasse sa seule personne et révèle une dérive des institutions, gangrenées par des intérêts privés. Le Sénat, censé incarner la stabilité démocratique, est devenu perméable aux infiltrations. Pour Zaza Ramandiarison, la démission de Richard Ravalomanana est une nécessité nationale, un geste de salubrité publique pour restaurer la confiance et l’éthique, et protéger la République d’une prise en otage par des affairistes.

(source: Julien R. – Midi M/kara)

Laisser un commentaire