Affaire Boeing 777: le FBI débarque à Madagascar
Désormais, faisant suite à la demande des autorités malgaches, le FBI, la police fédérale américaine, est associée à l’enquête ouverte sur l’octroi de certificat d’immatriculation de 5 Boeing 777 à Madagascar, avant d’être livrés à

l’Iran, un pays sous sanctions internationales. Des agents américains viennent de débarquer dans le pays.
«L’équipe du Federal Bureau of Investigation (FBI) se trouve actuellement dans nos murs, en charge de l’enquête sur cette affaire», a déclaré Christian Ntsay, Premier ministre et ministre des Transports et de la météorologie par intérim, sans donner plus de précision, à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres de la Commission malgache de l’Informatique et des Libertés (CMIL), hier à la Cour Suprême à Anosy.
Durant ces dernières décennies, l’Iran est dans le viseur de Washington. Et cette affaire d’immatriculation de Boeing, à la fois sérieuse et sensible, pour renforcer la flotte d’une compagnie aérienne iranienne, relève des compétences de la police fédérale américaine.
Le Premier ministre a ajouté que cette présence du FBI à Madagascar, fait suite à la demande des autorités malgaches dans le but de faire la lumière sur ce dossier. A titre de rappel, les cinq aéronefs arrivés sur le sol iranien portaient la signature 5R de Madagascar, alors que parmi les sanctions infligées à l’Iran est l’interdiction de vendre à l’Iran des avions dont des Boeing.
D’après Christian Ntsay, des opérateurs sont impliqués dans cette affaire ayant permis à ces avions de survoler Lanzhou (Chine), Jakarta (Indonésie) et Siem Reap (Cambodge) avant d’atterrir en Iran. Dans cette optique, le FBI mènera une enquête dans la Grande île en vue de remonter toutes les pistes.
Propagation de rumeurs non opportunes
Concernant les rumeurs propagées sur les réseaux sociaux, selon lesquelles, le fils du président Andry Rajoelina, serait derrière cette affaire, le Premier ministre Christian Ntsay dénonce une manipulation de l’opposition, visant à empêcher le sommet de la Sadc.
« Nous allons combattre les crimes transnationaux pour que la situation de ce genre ne se répète plus à l’avenir », a-t-il précisé.
Pour rappel, l’ancien ministre des Transports et de la météorologie, Valéry Ramonjavelo, limogé récemment et frappé d’une Interdiction de sortie du territoire (IST), s’est exprimé en avançant que la vérité finira par éclater. « Je tiens à réaffirmer avec clarté et responsabilité que ni le président de la République, ni le Premier ministre n’étaient informés de ces démarches techniques avant que l’affaire n’éclate publiquement », a-t-il affirmé.
« Je regrette profondément que cette affaire ait dérivé vers des attaques personnelles, notamment envers la famille du président qui n’a strictement rien à voir avec ces événements. Je désapprouve avec fermeté et je rejette catégoriquement toute tentative d’impliquer les enfants du président de la République, qui ne sont en rien concernés par ce sujet », a-t-il indiqué.
(source: Jean Rian – newsmada.com)