Argentine FMI
L’Argentine signe un prêt de $50 milliards avec le FMI
En annonçant que l’Argentine avait conclu un accord avec le FMI pour un prêt de 50 milliards de dollars, le ministre argentin de l’Economie Nicolas Dujovne a reconnu le risque de ralentissement de l’économie, sans parler de récession, et que l’inflation serait plus élevée que prévue.
Et comme une des mesures du plan d’austérité sera la maîtrise des salaires, le mécontentement déjà fort risque de s’accentuer.
Coût social élevé
L’accord avec le FMI ravive un traumatisme. Les Argentins ont un mauvais souvenir du Fonds, qu’ils jugent en partie responsable du défaut de paiement et de la crise économique de 2001, pour avoir soutenu les politiques libérales des années 1990, notamment la politique de parité peso-dollar, coûteuse et intenable à long terme.
Le FMI aux chevets de l’Argentine après 16 ans
Le Fonds monétaire international (FMI) entend conclure un accord « rapidement » avec l’Argentine, a souligné son porte-parole jeudi, relevant que la situation du pays est très différente d’il y a une vingtaine d’années lors d’une précédente crise.
« Le FMI pourrait avancer rapidement et a l’intention d’avancer rapidement », a déclaré Gerry Rice lors d’une conférence de presse sans toutefois avancer de date dans la mesure où « les détails (de l’accord) sont en discussions » et « les modalités exactes de l’accord restent à discuter ».
La réunion du FMI de vendredi consacrée à l’Argentine ne sera pas « concluante », a-t-il poursuivi. Il s’agit d’une « réunion informelle » destinée à présenter les avancées des discussions au comité de direction. Ce dernier devra se réunir ultérieurement pour approuver un accord qui entrera alors en vigueur.
« Il est important de souligner que la situation de l’Argentine aujourd’hui est radicalement différente de ce qu’elle était il y a 15 ou 20 ans », a en outre estimé Gerry Rice, relevant des institutions économiques plus robustes, des institutions différentes.
Il a aussi admis que le FMI avait évolué de son côté en se concentrant désormais davantage aux aspects de « protection sociale » et « en particulier, à la protection des plus vulnérables ».
Gerry Rice a enfin souligné que le FMI partageait les priorités du président argentin Mauricio Macri qui a fixé comme priorité de faire baisser le déficit budgétaire.
« Le problème central est le déficit fiscal », a-t-il déclaré mercredi. « Nous devons le réduire. Nous ne pouvons pas dépenser plus que ce que nous avons, et dépendre des prêts internationaux pour le financer ».
Le déficit budgétaire est passé de 6% à 3,9% en deux ans de gestion de M. Macri. Mais une crise de confiance dans le peso argentin a entraîné une dépréciation dL’Argentine renoue avec le FMI après 16 anse la monnaie face au dollar de près de 20% en un mois et demi, poussant le gouvernement Macri à demander la semaine dernière l’aide du FMI pour éviter de replonger dans une crise.
La troisième économie d’Amérique latine a retrouvé l’an passé un bon rythme de croissance (+2,8%) et espère maintenir le cap cette année. En revanche, le gouvernement n’a pas réussi à limiter l’inflation, supérieure à 20% depuis 10 ans.
(France24 avec AFP)