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L’Afrique du Sud tente de restreindre l’utilisation des armes à feu

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Dans un pays où le taux d’homicide figure parmi les plus élevés au monde, le gouvernement veut limiter le port d’arme des employés des entreprises de sécurité privée. Dysfonctionnels à de multiples niveaux, les services de police sont dépassés.

Des agents de sécurité privée lors d’une opération conjointe avec des policiers sud-africains à Jeppestown, en banlieue de Johannesburg (Afrique du Sud), lors d’affrontements avec des résidents, le 12 juillet 2021. MARCO LONGARI / AFP

De hauts murs surmontés de clôtures électriques, des maisons à peine visibles depuis l’extérieur et des hommes équipés de gilets pare-balles, arme de poing à la ceinture ou fusil d’assaut en bandoulière, qui quadrillent les rues à bord de pick-up siglés du logo d’une compagnie de sécurité privée. Telle est la conception d’un quartier « tranquille » en Afrique du Sud, un pays où l’insécurité fait partie du quotidien. Mais une nouvelle réglementation pourrait changer la donne.

Le 28 mars, le ministère de la police a proposé de nouvelles régulations visant à encadrer plus strictement l’usage des armes par les compagnies de sécurité privée alors que le pays compte près de trois fois et demie plus d’agents de sécurité que de policiers. Le texte prévoit notamment d’interdire le port des armes à feu dans les centres commerciaux, les écoles, les églises ou encore les stations de taxis. Il restreint également l’usage de fusils semi-automatiques à la protection des convois de fonds, des infrastructures « critiques » et à la lutte contre le braconnage, et pose de nombreuses conditions au port d’arme de poing.