Bouteflika
Abdelaziz Bouteflika renonce à un 5e mandat, victoire de la rue en Algérie ?
Est ce la victoire de la rue en Algérie ? Abdelaziz Bouteflika renonce à un 5ème mandat. L’élection présidentielle d’avril est reportée. Le premier ministre Ahmed Ouhyaya a présenté sa démission.
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Entretien du 11/03/2019 avec Camille Sari, consultant international. Il était invité sur RT France à revenir sur la décision d’Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un cinquième mandat et au report de l’élection présidentielle en Algérie.
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Contestation contre le 5e mandat de Bouteflika
Le président Abdelaziz Bouteflika est rentré en Algérie dimanche à l’issue de deux semaines d’hospitalisation à Genève. Dans le pays, où la mobilisation contre un cinquième mandat du chef d’État se poursuit, un appel à la grève générale a été lancé.
Après deux semaines d’hospitalisation à Genève (Suisse) pour des « contrôles médicaux périodiques », le président algérien Abdelaziz Bouteflika est rentré dimanche 10 mars en Algérie, où il fait face à une contestation inédite en 20 ans de pouvoir.
La présidence algérienne a annoncé le retour du chef de l’État dans un communiqué cité par l’agence de presse officielle APS.
Plusieurs milliers de personnes manifestent à Alger contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un 5ème mandat
Un mouvement inédit et spectaculaire : c’est la première fois, en vingt ans de règne d’Abdelaziz Bouteflika, que les Algériens descendent simultanément dans les rues de plusieurs régions du pays pour le contester. A Alger, la mobilisation a surpris aussi bien les opposants que le pouvoir. La capitale, où les rassemblements sont interdits depuis l’année 2001, a connu ses plus importantes manifestations depuis près de dix-huit ans.
Les mots d’ordre des cortèges sont tranchants. Contre Ahmed Ouyahia, le très impopulaire premier ministre, traité de « voleur ». Contre le cinquième mandat, objet de toutes les colères. « Bouteflika, ya Saïd [le frère du président], pas de cinquième mandat », « le peuple veut le changement de régime », « non à la mascarade ». Mais aussi, fait nouveau, contre le président lui-même. Ainsi, un slogan irrévérencieux venu des stades de football, où les tribunes sont connues pour être des espaces de contestation politique, était particulièrement repris : « Bouteflika le Marocain, pas de cinquième mandat ».
Bouteflika étant né à Oujda, au Maroc. Jusqu’ici, beaucoup d’Algériens considéraient le président comme un vieil homme malade que son entourage ferait mieux de laisser en paix, mais la récente annonce de sa candidature à un cinquième mandat a fait tomber les digues de la bienséance.
Bouteflika candidat à un cinquième mandat : « Surréaliste »
Dans une chronique publiée aujourd’hui sur le site algérien El Watan, le président algérien en prend pour son grade et son intention de briguer une cinquième mandat est sévèrement critiquée. Le journaliste juge «surréaliste» le cinquième mandat pour Bouteflika, qui est «très malade, très fatigué et donc loin d’exercer les fonctions présidentielles». Le journaliste met en garde ceux qui profiteraient d’une réélection de Bouteflika: «Il faut être mentalement fou et intellectuellement amoindri pour accepter le plan de ceux qui ont tiré profit de son règne et qui veulent à tout prix rester au pouvoir», estime le journaliste qui dénonce un «coup de force, un coup d’Etat et de spoliation de la volonté populaire».
El Watan estime que le président Bouteflika ne peut satisfaire les exigences constitutionnelles de présentation d’un certificat médical attestant de ses capacités à assurer les fonctions de président de la République, ainsi qu’un discours où il déclare sa candidature. L’état de santé de l’homme qui dirige l’Algérie depuis 19 ans inquiète les Algériens et le quotidien pense que l’«Algérie se retrouvera assurément avec un président absent et des centres de décision opaques et surtout avec le risque de rejouer les élections en raison de son incapacité avant les échéances de 2024».
D’autre part, la chaîne France 24 a accordé une interview à Zoubida Assoul, présidente du parti Union pour le Changement et le Progrès, qui estime que «le 5e mandat de Bouteflika serait irresponsable».
A l’occasion des cinquante-cinq ans de l’indépendance, Alger a de nouveau exigé de la France de faire face aux « vérités de l’Histoire »
« Notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France », a affirmé M. Bouteflika dans ce message diffusé par l’agence de presse officielle APS. « Le partenariat d’exception », dont l’Algérie et la France ont engagé la construction depuis la visite à Alger fin 2012 du président français François Hollande, « gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l’Histoire », a poursuivi le chef de l’Etat algérien.
(… lire l’intégralité du journal Le Monde)