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Au Chili, le « non » massif pour remplacer la constitution héritée de Pinochet

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Le président Gabriel Boric a aussitôt annoncé sa volonté de relancer « un nouveau processus constitutionnel ».

Les Chiliens célèbrent la victoire du « non » à la nouvelle constitution, le 4 septembre 2022.

CHILI – C’est « non ». Les Chiliens ont massivement rejeté dimanche 4 septembre la proposition de nouvelle constitution qui visait remplacer celle héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Le président Gabriel Boric a aussitôt annoncé sa volonté de relancer « un nouveau processus constitutionnel ».

Le verdict de ce référendum à vote obligatoire est sans ambiguïté et dépasse toutes les prédictions des instituts de sondage. Quelque 61,9 % des électeurs, soit plus de 7,8 millions de personnes, ont glissé le bulletin « je rejette », contre 4,8 millions (38,1 %) favorables à la mention « j’approuve », selon les résultats définitifs.

« L’aspiration au changement et à la dignité exige de nos institutions et acteurs politiques qu’ils travaillent avec plus d’engagement, de dialogue, de respect et d’affection, jusqu’à ce que nous arrivions à une proposition qui nous convienne à tous. Nous allons dans cette direction. Vive la démocratie et vive le Chili ! », a écrit le président sur Twitter.

Ce choix ne fait cependant que suspendre le processus de nouvelle Constitution entamé après le violent soulèvement populaire de 2019 réclamant plus de justice sociale, et rendait coupable de tous les maux du pays celle rédigée sous le régime militaire.

L’opposition conservatrice opposée au texte

« Je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour construire un nouveau processus constitutionnel », a aussi solennellement déclaré après les résultats le président de gauche de 36 ans élu en décembre. Lire la suite »