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Charles Michel, le président du Conseil européen, se replie sur la politique belge

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L’ancien premier ministre conduira la liste du Mouvement réformateur (libéral) en Belgique pour les élections européennes de juin. Il quittera ses actuelles fonctions au plus tard le 16 juillet.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, au siège européen à Bruxelles, le 29 novembre 2019. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Jusqu’au bout, Charles Michel a cherché un poste qui lui donnerait des responsabilités internationales. Le président du Conseil européen, qui était le premier ministre belge avant de prendre la tête de l’institution en décembre 2019, ne s’imaginait pas faire son retour sur la scène politique nationale.

« J’ai décidé de me porter candidat aux élections européennes », a-t-il pourtant annoncé, samedi 6 janvier, aux quotidiens Le Soir et La Libre Belgique, quelques jours après avoir fêté ses 48 ans. Charles Michel mènera la liste du Mouvement réformateur (MR), le parti libéral francophone belge dont il est issu, comme son père, l’ex ministre des affaires étrangères Louis Michel, et son frère, l’actuel secrétaire d’Etat fédéral à la digitalisation Mathieu Michel. « C’est de ma responsabilité à la fois de rendre compte du travail assumé ces dernières années, et de porter un projet pour l’avenir de l’Europe », explique-t-il.

Il exercera donc sa fonction jusqu’à sa « prestation de serment comme député européen, le 16 juillet », précise Charles Michel, alors que son mandat s’achève fin novembre et qu’il comptait l’honorer jusqu’à la fin, assuraient ses proches il y a encore quelques semaines.

Un bilan mitigé

En fonction des résultats des élections européennes, prévues du 6 au 9 juin, les chefs d’Etat et de gouvernement européens devront choisir les prochains présidents de la Commission, du Conseil et du Parlement européen. Le remplacement du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, prévu au 1er octobre, devrait également faire partie du grand marchandage qui accompagne d’ordinaire ces tractations.

Fin juin, début juillet, « le Conseil européen [prendra] des décisions, notamment pour désigner mon successeur. [Il] aura à décider du moment de l’entrée en fonctions de mon successeur », précise Charles Michel. Les Vingt-Sept auront à cœur de le choisir avant son départ pour Strasbourg.

Le règlement intérieur du Conseil prévoit qu’en cas de vacance, le poste revienne, temporairement, au dirigeant du pays qui occupe la présidence tournante du conseil de l’Union européenne (UE). Au deuxième semestre, il s’agira de la Hongrie, dirigée par l’ultranationaliste Viktor Orban. « Les Européens feront tout pour éviter qu’Orban soit le président du Conseil ! », assure un diplomate européen.

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(source: lemonde.fr)