HCR ONU
Hidalgo échoue dans sa reconversion à l’ONU, c’est l’ex-président irakien qui est nommé à la tête du HCR
Barham Saleh succédera à l’Italien Filippo Grandi au Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, un poste souhaité par Anne Hidalgo qui avait fait campagne pour l’obtenir.

Gros coup dur pour la maire de Paris. Après une intense campagne en coulisses pour devenir cheffe du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Anne Hidalgo voit finalement le poste lui échapper. C’est l’ex-président irakien Barham Saleh, une personnalité kurde, qui a été nommé à la tête de l’agence onusienne, selon une information révélée ce vendredi 12 décembre par l’AFP et confirmée par Le Parisien auprès d’une source proche de l’édile parisienne, qui n’est pas candidate à sa réélection.
Parmi les autres candidatures rejetées figure celle de Jesper Brodin, directeur général sortant de la holding chapeautant la plupart des magasins Ikea. Mais le goût doit être particulièrement amer pour Anne Hidalgo, qui a mené une « campagne secrète » mais « active » pour être nommée au HCR, d’après les enquêtes réalisées aux cours des derniers mois par plusieurs médias dont Le Nouvel Obs. L’hebdomadaire avait notamment révélé que les efforts de la socialiste en irritaient certains à l’Hôtel de Ville.
Il y a trois jours à peine, c’est Le Canard enchaîné qui en avait remis une couche, en épinglant les dépenses de la maire de Paris qui a effectué « 19 voyages à l’étranger depuis le début de l’année » aux frais des contribuables, battant « tous ses records de globe-trotteuse à quelques mois de la fin de son dernier mandat ». L’objectif, selon le journal d’investigation, était de « convaincre l’ONU » de la nommer au HCR. Selon les informations de La Tribune dimanche, elle était soutenue dans sa démarche par Emmanuel Macron.