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Carles Puigdemont arrêté en Italie : l’indépendantiste catalan sera-t-il extradé vers l’Espagne ?

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Carles Puigdemont sera-t-il libéré ou extradé vers l’Espagne ? C’est désormais à un juge italien d’en décider.

Car l’indépendantiste, ex-président de la Catalogne a été arrêté jeudi en Sardaigne où il se rendait en tant qu’eurodéputé selon son avocat.

Carles Puigdemont en conférence de presse à Bruxelles, le 9 mars 2021 (crédit: AP)

En exil en Belgique depuis 2017 après la tentative de sécession de la Catalogne, le leader a été interpellé à l’aéroport italien d’Alghero par la police italienne aux frontières. Une arrestation basée sur une mandat d’arrêt européen datant, toujours selon son avocat, du 14 octobre 2019.

Des appels indépendantistes à manifester ce vendredi devant le consulat d’Italie à Barcelone ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux.

L’ancien président régional catalan, Quim Torra, a qualifié de « catastrophique » une éventuelle extradition de Carles Puigdemont vers l’Espagne et appelle les indépendantistes à être « en alerte maximale ».

Il s’était alors enfui en Belgique pour échapper à la justice espagnole, qui avait condamné en octobre 2019 à la prison plusieurs anciens membres de son équipe gouvernementale pour sédition.

En mars 2018, il avait été arrêté une première fois à la demande de l’Espagne, en Allemagne cette fois. Mais il avait été libéré quelques jours plus tard après l’abandon par la justice allemande de l’accusation de « rébellion » à son encontre.

La tentative de sécession de la Catalogne, en octobre 2017, a été l’une des pires crises vécues par l’Espagne depuis la fin de la dictature franquiste en 1975.

Malgré l’interdiction de la justice, le gouvernement régional présidé par Carles Puigdemont avait organisé un référendum d’autodétermination émaillé de violences policières et suivi, quelques semaines plus tard, d’une déclaration d’indépendance mort-née.

Le gouvernement espagnol, alors dirigé par les conservateurs, avait réagi en mettant la région sous tutelle et en arrêtant les principaux dirigeants du mouvement qui n’avaient pas fui à l’étranger.