Jair Bolsonaro inculpé

Brésil : l’ancien président Jair Bolsonaro inculpé pour un projet de « coup d’Etat » contre son successeur Lula

Publié le Mis à jour le

Selon le parquet brésilien, l’ex-chef d’Etat d’extrême droite ainsi que trente-trois autres suspects ont conspiré afin qu’il puisse se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale de 2022 face au candidat socialiste. La Cour suprême doit décider de l’ouverture ou non d’un procès.

L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro au Congrès national, à Brasilia, le 18 février 2025. ERALDO PERES / AP

Le parquet brésilien évoque une tentative de « coup d’Etat ». Battu lors de l’élection d’octobre 2022, le président brésilien sortant de l’époque, Jair Bolsonaro, a été inculpé, mardi 18 février, pour un projet présumé de putsch visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur, Luiz Inacio Lula da Silva – dit Lula –, vainqueur avec 50,9 % des voix.

L’ancien président d’extrême droite (2019-2022) et trente-trois autres suspects sont « accusés d’avoir incité et exécuté des actes contraires aux trois pouvoirs et à l’Etat de droit démocratique », a annoncé le parquet brésilien.

Selon le communiqué publié, cette conspiration présumée « avait pour leaders le président [Bolsonaro] et son candidat à la vice-présidence [Walter Braga Netto], qui, alliés à d’autres individus, civils et militaires, ont tenté d’empêcher, de façon coordonnée, que le résultat de l’élection présidentielle de 2022 soit appliqué ».

« Les investigations ont révélé [que le plan de coup d’Etat] envisageait jusqu’à la mort du président et du vice-président élus, ainsi que celle d’un juge de la Cour suprême. Ce plan avait le consentement du président » Bolsonaro, a précisé le parquet.

L’acte d’accusation justifiant les inculpations a été remis à la Cour suprême, qui doit à présent décider de l’ouverture ou non d’un procès. Il précise que l’ancien chef d’Etat a été inculpé notamment pour projet présumé de « coup d’Etat », « tentative d’abolition violente de l’Etat de droit démocratique » et « organisation criminelle armée ». Si un procès est ouvert, Jair Bolsonaro encourra une peine de douze à quarante ans d’emprisonnement.

Lire la suite »