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Catalogne: Madrid refuse d’avaliser la formation de l’exécutif catalan

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Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a appelé lundi le président indépendantiste Quim Torra à former un exécutif «viable» alors que Madrid refuse d’avaliser la formation d’un exécutif catalan composé notamment de ministres incarcérés ou exilés.

«La Catalogne a besoin d’un gouvernement viable», d’un «gouvernement qui respecte la loi» et «qui soit capable de dialoguer sérieusement», a insisté Mariano Rajoy devant des chefs d’entreprises à Vigo (nord-ouest), lors de sa première prise de parole depuis l’annonce samedi de la liste du gouvernement catalan. «La loi est la règle du jeu», a-t-il insisté.

Geste de défiance

Mariano Rajoy ©Reuters

Le Premier ministre s’exprimait au moment où, dans un nouveau geste de défiance à l’égard de Madrid, Quim Torra rendait visite à des dirigeants indépendantistes détenus dans une prison de la lointaine périphérie de Madrid, dont Jordi Turull et Josep Rull qu’il a nommés au sein de son gouvernement. «Dans aucun pays de l’Union européenne, ces prisonniers ne seraient en détention provisoire pour les délits dont on les accuse», a-t-il déclaré à la sortie de la prison d’Estremera, ajoutant que Jordi Turull et Joesp Rull lui avaient fait part de «leur volonté de prendre leurs fonctions».

(source: lesoir)

Rajoy annonce l’activation de l’article 155 et la révocation du gouvernement de la Catalogne

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Le chef du gouvernement espagnol a annoncé le 21 octobre l’activation de l’article 155 de la Constitution espagnole, permettant de suspendre l’autonomie de la Catalogne. Celui-ci a annoncé que le gouvernement catalan allait être révoqué.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy (photo GettyImages)

«Activer l’article 155 n’était ni notre désir, ni notre intention», a déclaré Mariano Rajoy le 21 octobre au cours d’une conférence de presse où il a annoncé la mise en place de mesures visant à suspendre l’autonomie de la Catalogne.

D’après le chef du gouvernement espagnol, ces mesures visent quatre objectifs : le retour à la légalité, le retour à la normalité et au vivre ensemble, permettre la reprise économique et préparer de nouvelles élections régionales.

Parmi les mesures annoncées : révocation du président de la région, du vice-président, des ministres régionaux, et dissolution du Parlement catalan sous six mois.

«Nous ne suspendons pas l’autonomie de la Catalogne, nous destituons les personnes qui ont mises les institutions hors la loi», a-t-il affirmé.

«L’article 155 ne peut être suspendu que par le refus du Sénat de l’approuver», a-t-il conclu.

Si le Sénat approuve les mesures demandés par Mariano Rajoy dans les jours qui viennent, le parlement catalan continuera d’exercer ses fonctions jusqu’à sa dissolution mais ne pourra pas élire un nouveau président du gouvernement en remplacement de Carles Puigdemont ni voter de nouvelles lois contraires à la constitution et au statut de cette région autonome.

Mariano Rajoy dispose de la majorité absolue au sénat mais s’est assuré de l’appui du parti socialiste (PSOE), principale force d’opposition, et des centristes de Ciudadanos.

Le refus de Carles Puigdemont

Le président du gouvernement catalan a déclaré dans la soirée même que son peuple ne pouvait accepter une telle décision. Des centaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Barcelone à l’origine pour réclamer la libération de deux leaders séparatistes.

La Cour constitutionnelle espagnole suspend les textes du Parlement catalan pour le reférendum

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Madrid lance la riposte au défi séparatiste catalan

La Cour constitutionnelle, saisie par le conseil des ministres, a suspendu jeudi soir les textes adoptés la veille par le Parlement catalan pour organiser le référendum d’autodétermination, en attendant de se prononcer sur leur nullité.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy (photo GettyImages)

La Cour avait déclaré anticonstitutionnel dès 2014 le principe même d’un référendum d’autodétermination d’une région. Mais les autorités catalanes ont décidé d’ignorer les décisions de cette Cour, dont elles ne veulent plus reconnaître la légitimité.

La droite, les socialistes et le centre font tous valoir qu’une région ne peut pas seule décider de son indépendance, et que c’est à l’ensemble du peuple espagnol de se prononcer quand l’unité du pays est en jeu.