sommet OTAN 2024

Guerre en Ukraine : l’Otan promet 40 milliards d’euros et des F-16 à Kiev pour réaffirmer son soutien

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>Les 32 membres de l’organisation, qui sont réunis à Washington pour un sommet, ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie.

Volodymyr Zelensky au sommet de l’Otan à Washington le 10 juillet 2024.
ANNA ROSE LAYDEN / Getty Images via AFP
Volodymyr Zelensky au sommet de l’Otan à Washington le 10 juillet 2024.

GUERRE EN UKRAINE – Toujours au chevet de Kiev. Les pays de l’Otan ont apporté une fois de plus leur soutien à l’Ukraine ce mercredi 10 juillet lors du sommet organisé à Washington, aux États-Unis. Ils ont notamment annoncé que l’aide militaire accordée atteindrait au minimum 40 milliards d’euros pour l’année à venir, selon le texte de leur déclaration commune.

Les 32 pays membre de l’organisation ont aussi affirmé vouloir « maintenir l’assistance à la sécurité à un niveau soutenable, pour que l’Ukraine l’emporte ». L’engagement pris est sur une base annuelle. À cause des aléas politiques et le potentiel retour de Donald Trump à la Maison Blanche, il a dû renoncer à un accord pluriannuel comme il le souhaitait.

Il espérait que cet engagement soit pris sur plusieurs années, pour protéger le soutien occidental à l’Ukraine des aléas politiques, et de l’élection présidentielle américaine, mais il a dû y renoncer.

Cet engagement de 40 milliards correspond au montant que les pays de l’Otan ont dépensé annuellement pour aider militairement l’Ukraine depuis l’invasion russe en février 2022. C’est un montant « minimum », a rappelé M. Stoltenberg, qui indique qu’il pourra être révisé en fonction des besoins de Kiev, a-t-il ajouté.

Les Alliés entendent également se partager équitablement cette dépense en tenant compte de leur part dans le Produit intérieur brut (PIB) global de l’Alliance, selon leur déclaration commune. La Hongrie, opposée à toute aide militaire à l’Ukraine, a toutefois obtenu d’être exemptée de toute contribution.

Défense antiaérienne

Les dirigeants de l’Otan se sont aussi engagés à « réexaminer » leurs contributions « lors des prochains sommets de l’Otan, à commencer par celui qui se tiendra en 2025 à La Haye », selon le texte de cette déclaration.

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Au sommet de l’OTAN, des Européens vulnérables et divisés face aux Etats-Unis

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Les déboires des formations d’Emmanuel Macron et d’Olaf Scholz aux élections européennes, les divergences avec les Américains face à la Russie, la perspective d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche placent les pays de l’UE dans une situation de faiblesse à la veille du sommet de l’Alliance.

Emmanuel Macron (à gauche), Olaf Scholz (au centre) et Joe Biden, au sommet de l’OTAN, à Vilnius, en Lituanie, le 11 juillet 2023. KAY NIETFELD/DPA/AP IMAGES

Ils devaient être tous là afin d’afficher leur unité pour célébrer, en pleine guerre d’Ukraine, les 75 ans de l’OTAN. Au surlendemain du second tour des législatives, seul Emmanuel Macron devrait manquer à l’appel, mardi 9 juillet à Washington, après avoir retardé son arrivée en raison de la crise politique déclenchée en France par la dissolution de l’Assemblée nationale. Le chef de l’Etat – qui a échappé à une cohabitation avec le Rassemblement national – ne devrait arriver que mercredi, pour deux jours.

Son absence mardi, dans la soirée, aux côtés de Joe Biden donne une idée du degré d’affaiblissement non seulement de la France, mais aussi des Européens au sein de l’Alliance atlantique, après trente mois de conflit en Ukraine. « Il y a cinq ans, quelques semaines avant les 70 ans de l’OTAN à Londres, Emmanuel Macron était apparu très sûr de lui, diagnostiquant la “mort cérébrale” de l’OTAN. Cinq ans plus tard, ce n’est plus le cas », relève Samuel Faure, spécialiste des questions de défense à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye.

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