Steinitz
Steinitz : « Personne ne désarmera le Hamas à moins que nous ne le fassions »
Le ministre du Likud, qui réclame un cessez-le-feu unilatéral, a précisé que le moment n’était pas venu pour l’armée de démanteler tous les groupes terroristes de la bande

Le ministre de l’Énergie Yuval Steinitz, issu du Likud au pouvoir du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré que de son point de vue, Israël devrait, à un moment donné, reprendre la bande de Gaza pour désarmer le groupe terroriste du Hamas.
Il a tenu ces propos après que les groupes terroristes palestiniens de l’enclave côtière ont tiré des milliers de roquettes en direction d’Israël depuis lundi dernier. L’État juif a riposté par des centaines de frappes aériennes sur des cibles de l’enclave palestinienne, dans un contexte de pressions internationales croissantes en faveur d’un cessez-le-feu.
« Personne ne désarmera le Hamas à moins que nous ne le fassions nous-mêmes en utilisant la force », a dit Steinitz au site Ynet, suggérant qu’il s’agirait d’une escalade significative du conflit, les actions militaires israéliennes s’étant limitées jusqu’à présent à des frappes aériennes.
« Il sera impossible d’éviter de reprendre le contrôle temporaire, un jour, de la bande de Gaza », a-t-il poursuivi. « Ce jour n’est pas arrivé pour toutes sortes de raisons. Je pense que ce jour viendra – et si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera dans les prochaines années ».
Steinitz a reconnu que d’autres personnalités, au sein du gouvernement, ne partageaient pas ce point de vue.
« Cette idée aurait un prix élevé ; c’est la raison pour laquelle je comprends qu’on puisse penser différemment », a-t-il continué.
Steinitz a noté que pour le moment, il favorisait la perspective d’un cessez-le-feu unilatéral – écartant la conclusion d’un accord avec le Hamas, qui gouverne Gaza – dans la mesure où, selon lui, il n’est pas possible de faire confiance aux Palestiniens concernant le respect d’un cessez-le-feu.
Aussitôt qu’émanera une rivalité interne au sein de l’enclave côtière, « chaque partie voudra montrer qu’elle est plus violente ou plus audacieuse que l’autre et l’accord que nous aurons conclu sera violé sans ciller », a-t-il expliqué.
« Je suis contre les conditions », a ajouté le ministre de l’Énergie. « Je fais partie de ceux qui pensent qu’il n’est pas nécessaire de chercher un nouvel accord avec le Hamas ».
Il s’est refusé à spéculer sur la fin des hostilités afin de « ne pas donner un calendrier à l’autre partie ».
« Je ne dirai pas si cela peut se compter en jours, en semaines ou en mois », a-t-il déclaré. « L’incertitude de l’adversaire est un outil dans cette guerre. »
Des acteurs variés, à l’international, continuent à mener des initiatives ayant pour objectif la conclusion d’un cessez-le-feu.
(source: timesofisrael)