Naina Andriantsitohaina, président du groupe Andriantsitohaina
Descendant de l’une des plus anciennes et grandes familles de l’île Rouge (l’un de ses ancêtres était conseiller royal), Naina Andriantsitohaina a hérité de ses aïeux une allure aristocratique. Difficile d’imaginer que ce quinqua aux petites lunettes rondes est féru de motos de collection. Dans la cour du siège de son groupe trône sa dernière acquisition, une magnifique Indian Scout. « Avec des copains, j’ai pratiquement fait le tour de Madagascar sur ces grosses routières », précise-t-il.
DISTANCES. Aventurier, il faut bien l’être un peu pour avoir à ce point transformé, en moins de quinze ans, l’empire familial dont il a hérité en 2002,. Le groupe Andriantsitohaina affiche une insolente santé, un chiffre d’affaires d’environ 15 millions d’euros, et compte plus de 400 employés. Il est présent dans l’imprimerie (Nouvelle Imprimerie des arts graphiques, Niag), les produits chimiques (Prochimad), la banque (Banque malgache de l’océan Indien, BMOI, filiale du groupe BPCE) et la presse (groupe Ultima Media), notamment propriétaire du quotidien Les Nouvelles, Taratra, Bôjy, du site NewsMada et de la radio Alliance 92.
Ancien président du Syndicat des industries (SIM) et du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), Naina Andriantsitohaina, qui fut brièvement conseiller du Premier ministre Jacques Sylla, entre 2002 et 2004, a en revanche décidé d’éviter de s’engager trop ouvertement en politique. « En 2009, on a mis le feu à mon imprimerie. Depuis, je garde mes distances », souligne l’ancien patron des patrons, qui dit préférer les week-ends en famille, les parties de chasse à la campagne et « le contact avec les vraies gens, plutôt que les amitiés assassines ».

(Extrait d’un article de J.A.– Nov. 2016)
