Démission de chefs politiques en Allemagne et en Afrique du Sud

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Allemagne: Martin Schulz démissionne de la présidence du SPD allemand « sans amertume ni rancoeur. »

Après quatre mois d’une incertitude politique inédite, les conservateurs d’Angela Merkel et les sociaux-démocrates allemands ont conclu un accord de coalition gouvernementale. Mais sa démarche a suscité de grands remous en Allemagne, tant au niveau de sa personne que de la vie du parti SPD.

@ Sputnik, Alexei Vitvitski

Initialement, Shulz devait diriger le Ministère des Affaires étrangères allemand, mais il a dû y renoncer. « Je refuse d’entrer dans le gouvernement fédéral et j’espère que cela mettra fin aux débats sur ma personne au sein du SPD » devait-il annoncer officiellement.

Sous la pression de sa base,Martin Schulz a démissionné mardi de la présidence du Parti social-démocrate allemand (SPD) et annoncé la tenue d’un congrès extraordinaire le 22 avril pour lui désigner un successeur.

D’après une source au sein du SPD, le maire de Hambourg Olaf Scholz a été désigné pour assurer la présidence par intérim du parti.

Martin Schulz a déclaré que la direction du parti avait unanimement choisi Andrea Nahles pour prendre sa suite à la tête de la formation de centre gauche mais l’ancienne ministre du Travail doit encore être formellement nommée par le comité directeur du parti lors d’une réunion programmée mardi soir.


Afrique du Sud: Jacob Zuma contraint à la démission par son parti ANC avec effet immédiat

L’ex-Président Jacob Zuma et Thibeka Madiba, sa femme (Credit: @ Getty Images)

Après de longues tractations, le président sud-africain a démissionné mercredi soir. Le soulagement au cœur de son parti, l’ANC, est palpable. L’élection de Cyril Ramaphosa, nouveau chef du parti, pourrait avoir lieu dès le vendredi 16 Février 2018.

Dans un discours à la nation, retransmis à la télé, le président, âgé de 75 ans, a déclaré qu’il n’était pas d’accord avec la décision de son parti, l’ANC, de vouloir le destituer: « J’ai décidé de démissionner du poste de président de la République avec effet immédiat, même si je suis en désaccord avec la direction de mon organisation. » Après des semaines de tractations et de réunions, le parti au pouvoir avait exigé mardi la démission de Zuma qui est empêtré dans des scandales de corruption. Il est cité dans de nombreux scandales de corruption, dont l’utilisation de fonds publics pour financer une résidence privée.

« Mon parti veut me renvoyer »

Une des raisons avancées par Zuma pour son départ, longtemps attendu, était selon lui qu’il ne voulait pas que l’ANC soit divisé à cause de sa personne.

Avec sa démission, Jacob Zuma a évité de justesse d’être destitué par un vote d’une motion de défiance contre lui, prévu pour jeudi 15 février. Car, lassé par le refus de Zuma de démissionner, l’ANC a décidé de s’aligner sur cette motion, déposée par un parti d’opposition.

« Je dois accepter que mon parti et mes compatriotes veulent me renvoyer », a dit Jacob Zuma dans son allocution, assurant avoir « toujours été un membre discipliné de l’ANC ».

Après la démission de Zuma, c’est, conformément à la constitution sud-africaine, Cyril Ramaphosa – jusque-là vice-président, qui est devenu le président de la République par intérim. Il doit pourtant encore être élu formellement à ce poste par le parlement sud-africain.

(avec agences)

 

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