Nouvelle-Calédonie: visite sous tension d’Emmanuel Macron

Publié le Mis à jour le

Un référendum pour l’indépendance le 4 Novembre 2018


En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron se risque à aller à Ouvéa (mais pas dans la grotte)

En 2013, pour les 25 ans des événements, Jean-Marc Ayrault avait été le premier chef de gouvernement à se rendre sur l’île. Cinq ans plus tard, Emmanuel Macron est le premier président de la République attendu sur l’atoll Ouvéa là où, en 1988, une prise d’otages de gendarmes s’était terminée dans un bain de sang. Après deux semaines d’interrogatoires musclés dans toute la Nouvelle-Calédonie pour retrouver les otages, un assaut du GIGN avait finalement été donné entre les deux tours de la présidentielle. Bilan: deux militaires tués et 19 kanaks exécutés, certains sommairement.

« En marge de toutes les réunions qui se sont déroulées à Paris pour l’organisation du référendum du 4 novembre, le président de la République a rencontré toutes les forces politiques calédoniennes à huis clos pour les écouter. L’ensemble des contacts y compris sur place nous disent que les conditions sont réunies pour que le déplacement ait lieu », assure-t-on à l’Elysée qui prépare la visite depuis de longs mois. Objectif: conclure un « long processus de rapprochement » qui s’est engagé bien des années après le drame d’Ouvéa, entre les familles et les autorités d’abord puis entre familles.

« Personne ne nous a prévenus »

A 20.000 kilomètres de Paris, la venue d’Emmanuel Macron est cependant loin de faire l’unanimité; des manifestations d’hostilité ont eu lieu sur l’île avant son arrivée. « Je suis contre la venue de Macron, on a des choses à lui dire mais pas à cette date », explique Benoît Tangopi, qui a participé à la prise d’otages en 1988.

(… lire l’intégralité >>)

 

Laisser un commentaire