«Jeu à sens unique»: un sénateur russe réagit à l’offre des USA sur le New Start
Les États-Unis mènent un «jeu à sens unique» et se délient les mains en imposant des conditions à la Russie dans le domaine des armes nucléaires, a déclaré à Sputnik ce dimanche 20 septembre le sénateur russe Alexeï Kondratiev en réaction à l’offre des États-Unis de prolonger le traité New Start pour moins de cinq ans.
L’offre des États-Unis de prolonger le traité New Start a été qualifiée de «jeu à sens unique» par un sénateur russe qui a reproché aux États-Unis de dicter des conditions dans la sphère de l’armement.
«La question rhétorique est la suivante: est-ce que les États-Unis, en parlant de réduction de la quantité et de la qualité des missiles nucléaires, sont prêts à les réduire au niveau de la Chine?», s’est demandé le sénateur.
Une «bonne» offre à la Russie
Auparavant, Marshall Billingslea, envoyé spécial du Président états-unien chargé du contrôle des armements, avait évoqué la proposition des États-Unis à la Russie de prolonger le traité New Start de moins de cinq ans, ce qui est une «bonne» offre, selon lui.
Par la suite, il a tenu à souligner que les États-Unis étaient prêts à réévaluer leur position, en ajoutant que la réponse était désormais dans le camp de la Russie.
«Nous ajusterons notre position de négociation en fonction de la réaction de la Russie, si elle poursuit. Nous pensons que nous avons établi un plan d’action très clair, très simple, qui profite aux deux pays. Nous pensons également qu’il reflète les discussions que nos Présidents ont eues. Et maintenant, comme j’ai été très clair, nous pensons vraiment que la balle est du côté russe du terrain», a-t-il déclaré.
La proposition est invalide après la présidentielle?
L’envoyé spécial a également expliqué qu’après la présidentielle aux États-Unis qui aura lieu en novembre, la proposition ne sera plus valable, car les conditions auront changé.
Il a souligné qu’après les élections américaines de novembre, les Américains auront «un certain nombre de nouvelles conditions» sur lesquelles ils devront insister.
«Mais pour l’instant, l’offre reste valable sous la forme dans laquelle nous l’avons faite», a déclaré l’envoyé spécial.
Et si la Russie répond «niet»?
Interrogé sur la possibilité de ne pas conclure un accord si les deux pays ne trouvent pas un arrangement d’ici février, quand le traité actuel se termine, Marshall Billingslea a confirmé que dans ce cas les États-Unis ne voient rien de grave dans le fait de ne pas signer d’accord.
«Si la Russie n’accepte pas de conclure vers le mois de février le mémorandum présidentiel du cadre de contrôle des armements, rien de terrible, Washington sera extraordinairement content de continuer la modernisation de l’arsenal nucléaire sans les restrictions de New Start», a expliqué Marshall Billingslea.
Le New Start
Le traité de réduction des armes stratégiques New Start, signé par Moscou et Washington en 2010 à Prague, expirera en février 2021.
(source: fr.sputniknews.com)
