Donald Trump mis en accusation, un deuxième « impeachment » historique
Une semaine avant la fin de son mandat, le président américain connaît une nouvelle procédure d’impeachment pour « incitation à l’insurrection » à la faveur d’un discours ayant précédé l’envahissement du Capitole, le 6 janvier.
Une semaine après l’irruption au Capitole de partisans du président américain, Donald Trump, la Chambre des représentants a approuvé à 232 voix contre 197, mercredi 13 janvier, sa mise en accusation pour « incitation à l’insurrection » lors d’un discours prononcé préalablement aux violences. Une semaine avant la fin de son mandat, M. Trump fait donc face à un deuxième impeachment : une première pour un président dans l’histoire des Etats-Unis. Un procès en destitution doit désormais avoir lieu au Sénat.
« Le président des Etats-Unis a incité à cette insurrection, à cette rébellion armée », a déclaré la cheffe de file des démocrates, Nancy Pelosi, avant de poursuivre : « Il doit partir, il est un danger évident et immédiat contre la nation que nous aimons tous ».
Si l’acte de mise en accusation n’avait pas reçu un seul vote républicain lors de l’affaire ukrainienne il y a plus d’un an, plusieurs membres du parti ont cette fois-ci rejoint les démocrates, déjà majoritaires dans la chambre basse du Congrès. Dix élus du « Grand Old Party » ont ainsi voté pour l’ouverture de la procédure. Parmi eux, Liz Cheney, l’une des pièces maîtresses de la minorité républicaine à la Chambre, par ailleurs fille de l’ancien vice-président américain, Dick Cheney. « Rien de tout cela ne serait arrivé sans le président », avait-t-elle estimé dans un communiqué.