«Attaque injustifiée», «invasion illégale», «le mépris de la Russie»: la communauté internationale condamne l’invasion russe en Ukraine

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De nombreux dirigeants ont vivement condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie. ALEXANDER ERMOCHENKO / REUTERS

La communauté internationale a unanimement dénoncé une «guerre préméditée» et une «invasion illégale» après que Vladimir Poutine a annoncé «une opération militaire» pour défendre les séparatistes de l’est du pays.

«Le président Poutine a choisi (de lancer) une guerre préméditée qui entraînera des souffrances et pertes humaines catastrophiques». Le président américain Joe Biden a vivement condamné, mercredi soir, «l’attaque injustifiée» de la Russie contre l’Ukraine. L’annonce par le président russe Vladimir Poutine d’une «opération militaire» en Ukraine jeudi, suivie d’explosions dans plusieurs villes ukrainiennes, a, en effet, suscité de nombreuses réactions dans le monde. «La Russie, seule, est responsable de la mort et de la destruction que cette attaque provoquera», a insisté le président américain dans un communiqué, précisant qu’il s’exprimerait jeudi sur «les conséquences» pour la Russie de cette annonce.

«De paisibles villes ukrainiennes sont en train d’être attaquées. C’est une guerre d’agression. L’Ukraine se défendra et gagnera. Le monde peut et doit arrêter Poutine. Il est temps d’agir maintenant», a tweeté le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, en réaction à l’invasion. La France, à travers la voix de son ambassadeur à l’ONU, a dénoncé le «mépris» affiché par la Russie à l’égard des Nations unies. «La Russie a fait le choix de la guerre. La France condamne dans les termes les plus forts le déclenchement de ces opérations», a ajouté Nicolas de Rivière. «Nous appelons la Russie à respecter le droit international humanitaire en toutes circonstances, nous appelons à la protection et au respect de tous les civils, notamment les personnes vulnérables, les femmes et les enfants, et le personnel humanitaire», a-t-il également lancé.

Outre-manche, Boris Johnson s’est dit «consterné par les horribles événements en Ukraine».                                                                                                                         «J‘ai parlé au président Zelensky pour discuter des prochaines étapes. Le président Poutine a choisi la voie de l’effusion de sang et de la destruction en lançant cette attaque non provoquée contre l’Ukraine. Le Royaume-Uni et nos alliés répondront de manière décisive», a écrit le premier ministre britannique sur son compte Twitter. L’opération militaire russe est «une violation éclatante» du droit international, a ensuite le chancelier allemand Olaf Scholz

«Heures sombres»

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a, elle, déclaré sur Twitter que l’Union européenne condamnait «fermement l’attaque injustifiée de la Russie contre l’Ukraine»: «En ces heures sombres, nos pensées vont à l’Ukraine et aux femmes, hommes et enfants innocents qui font face à cette attaque non provoquée et craignent pour leur vie. Nous tiendrons le Kremlin responsable». Le premier ministre canadien a également condamné, sur Twitter, «l’attaque flagrante de la Russie contre l’Ukraine». «Ces actions non provoquées constituent une nouvelle violation manifeste de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ainsi que des obligations de la Russie en vertu du droit international et de la Charte des Nations unies», a-t-il ajouté.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a imploré la Russie de cesser le conflit. «Président Poutine, au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie!», a lancé le chef de l’ONU, visiblement éprouvé par l’annonce d’une opération militaire russe en Ukraine au beau milieu de la session d’urgence tenue par le Conseil de sécurité. «C’est le moment le plus triste de mon mandat de secrétaire général des Nations unies», a-t-il ajouté. «Au nom de l’humanité, ne permettons pas le déclenchement en Europe de ce qui pourrait être la pire guerre depuis le début du siècle», a insisté Antonio Guterres. Selon lui, le conflit pourrait avoir des conséquences «dévastatrices pour l’Ukraine, pour la Russie», et imprévisibles pour l’économie mondiale déjà fortement atteinte par la pandémie de Covid-19.

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