New Delhi lance son premier porte-avions « made in India »

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La mise en service du « Vikrant » marque, selon le premier ministre, Narendra Modi, une « étape importante » vers une autonomie plus affirmée de l’Inde, avec, en ligne de mire, le grand rival chinois. Le pays dispose désormais de deux porte-avions.

Sur le pont du porte-avions indien « Vikrant », lors de son inauguration au chantier naval de Cochin (Inde), le 2 septembre 2022. ARUN SANKAR / AFP

L’Inde, acteur militaire régional de premier plan, vient de démontrer sa volonté de hisser plus haut le pavillon de ses ambitions maritimes. En lançant, vendredi 2 septembre, depuis les chantiers navals de Cochin (sud-ouest du pays), le premier porte-avions entièrement « made in India », le chef du gouvernement, Narendra Modi, s’est enorgueilli du fait que son pays a « rejoint la ligue des quelques nations qui peuvent construire des porte-avions de cette taille dans leur pays ».

Pour le premier ministre d’un pays qui devrait devenir en 2023 le plus peuplé de la planète, devançant la Chine, le lancement du Vikrant marque une « étape importante » vers une autonomie plus affirmée de l’Inde quant à sa capacité de projection maritime. New Delhi a bien sûr en ligne de mire le grand rival chinois, avec lequel la compétition n’est pas seulement démographique, mais surtout militaire et géopolitique.

Le Vikrant ( « courageux », en sanskrit) est un bâtiment de 262 mètres, d’une quarantaine de milliers de tonnes – soit l’équivalent du Charles-de-Gaulle. Il peut accueillir 1 600 hommes d’équipage et emporter une trentaine d’avions, dont les MIG-29K russes de l’aviation indienne. Le navire fait son entrée dans la marine en prenant le nom du premier porte-avions de l’Inde, aujourd’hui hors service, qui avait pris part au conflit indo-pakistanais de 1971.

L’Indo-Pacifique, « priorité absolue »

New Delhi possède déjà un autre porte-avions, le Vikramaditya, mais c’est un navire d’origine soviétique, acheté en 2004. D’un coût de 3 milliards de dollars (autant en euros), le nouveau fleuron de la marine indienne a été officiellement mis à flot après dix-sept ans de construction et de nombreux essais, ralentis par des retards incessants, les derniers en raison de la pandémie de Covid-19.

(source: lemonde.fr)

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