Disney : sur le chemin de la présidentielle, le gouverneur de Floride Ron DeSantis recueille une nouvelle victoire dans sa stratégie de guerre culturelle
Critiqué par le groupe après le vote de sa loi sur l’enseignement de l’homosexualité et la question du genre, le républicain a définitivement révoqué, lundi, le statut spécial permettant à l’entreprise de gouverner seule l’immense domaine de Disneyworld.
« Il y a de nouveau un shérif en ville » : le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, avait un ton jubilatoire, lundi 27 février, lorsqu’il a signé la loi mettant fin aux privilèges de Disney. Depuis 1967, le groupe bénéficiait d’un statut spécial lui permettant de gouverner seul l’immense domaine de Disneyworld, près d’Orlando. « Aujourd’hui, le royaume d’entreprise touche enfin à sa fin », a affirmé le probable candidat à la primaire républicaine pour l’élection présidentielle de 2024.
M. DeSantis mène depuis des mois une guerre culturelle contre l’entreprise, accusée de dérive « woke » et progressiste. Dans de multiples tweets, le gouverneur se réjouit de forcer l’entreprise à respecter les règles de construction et de sécurité de l’Etat de Floride, de payer ses impôts et de ne plus avoir de traitement privilégié. Il a surtout mis fin à la quasi-extraterritorialité dont bénéficie le parc ouvert au public en 1971 : il a ainsi nommé un conseil de cinq personnes pour superviser le site, alors que ces personnalités étaient jusqu’à présent choisies par Disney. Son président sera Martin Garcia, patron d’une société d’investissement de Tampa et donateur républicain. M. DeSantis a également nommé Bridget Ziegler, cofondatrice du groupe conservateur Moms for Liberty (Les mamans pour la liberté).
(source: lemonde.fr)