Antananarivo: Clôture de la première session parlementaire ordinaire

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La première session parlementaire ordinaire de l’année a été officiellement clôturée hier sans beaucoup d’éclat. Les 60 jours de réunion des députés et sénateurs ont été comme à l’accoutumée, marqués par un taux d’absentéisme ahurissant, notamment à la Chambre basse où une cinquantaine, voire une vingtaine de députés sur les 151 élus assistent aux votes, rapports et travaux divers.

Pour la deuxième fois consécutive, le face à face, consistant à des séances de questions-réponses entre les députés et le gouvernement n’a pas eu lieu. Reporté à plusieurs reprises, celles-ci étaient finalement prévues se tenir jeudi dernier. Le Premier ministre, Christian Ntsay, et son gouvernement ont répondu présent mais finalement les députés ont annulé le rendez-vous. Christine Razanamahasoa se défend toutefois en affirmant que cela ne relève pas de la responsabilité des députés si les séances de questions au gouvernement n’ont pas pu avoir lieu.

Faute de quorum, la question les dossiers de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice (HCJ) d’anciens ministres a été une fois de plus reportée. Dix anciens hauts dirigeants dont des anciens ministres sont mis en cause par des plaintes reçues et traitées par la Commission spéciale de mise en accusation au niveau de l’Assemblée nationale. Leurs dossiers ont été présentés devant l’Assemblée nationale depuis l’année dernière pour une procédure auprès de la HCJ mais le quorum n’était pas non plus atteint à l’époque pour l’adoption des propositions soumises par la commission chargé du dossier.

La guerre intestine entre les membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale a également marqué la fin de cette première session parlementaire. Des propositions de résolution visant à destituer le vice-président de la province de Fianarantsoa, Jean Brunelle Razafitsiandraofa, le vice-président de la province de Toliara, Jean Jacques Rabenirina, le questeur Rabenirina Maminiaina Solondraibe, ainsi que le président de la Commission des ressources stratégiques, Mohamad Ahmad ont été présentés. Le vote de deux tiers en faveur de la destitution des membres du Bureau permanent n’a pas été atteint, la destitution n’a donc pas abouti. En revanche, pour le président de la Commission des ressources stratégiques, Mohamad Ahmad, une majorité simple a été suffisante et le député Ravonty Tam Téon Luc a été élu pour le remplacer.

La seconde session ordinaire du parlement aura lieu au mois d’octobre. Une session qui sera notamment consacrée à l’adoption de la loi de finances 2024. Une proposition de loi pour la réforme de la code de nationalité devrait également surgir, elle est en préparation d’après Christine Razanamahasoa. Depuis la divulgation de la binationalité du président Andry Rajoelina, le code de la nationalité actuel suscite beaucoup de débats notamment l’article 42 qui parle de la déchéance de la nationalité. Un article considéré comme désuet par les fervents partisans du président.

(source: madagascar-tribune.com)

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